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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Chute de Graudenz et de la région industrielle vitale de Haute-Silésie.
À l’initiative de Joseph Goebbels, le Volkischer Beobachter, organe de presse officiel du parti national-socialiste (NSDAP), accuse l'Angleterre d'avoir provoqué la perte du vapeur Athenia pour influencer l’opinion publique américaine.
Le Premier ministre d'Afrique du Sud, James Hertzog, proclame la neutralité du pays dans le conflit.
Cherchant à entraver l'action de la Kriegsmarine, la Royal Air Force bombarde les ports de Wilhelmshaven et Brunsbuttel ainsi que le canal de Kiel permettant le transit des navires allemands entre la Mer du Nord et la Baltique. C'est un échec. Les Britanniques perdent sept appareils dans cette opération. De plus, pour la première fois des appareils britanniques survolent les territoires occidentaux du Reich pour y larguer des tracts de propagande. Les secteurs de Hambourg, Brème et la Ruhr sont particulièrement visés.
Déclaration officielle de neutralité des États-Unis. Le président Roosevelt proclame cependant pour le pays un « état d'urgence limité » avec renforcement des effectifs de l'armée à 227 000 hommes et mise en place d'un nouveau programme de mécanisation militaire.[renvoi article Roosevelt.
Dans la nuit, Paris résonne d'une première alerte aérienne depuis le déclenchement des hostilités. Il ne s'agit cette fois que d'un vol de reconnaissance de la part de la Luftwaffe.
Deux jours après le naufrage du vapeur Athenia, les U-Boote enregistrent leurs premières victoires « dans les règles » : le petit cargo Bosnia (2 500 tonnes) est coulé par le U-47 tandis que le Royal Sceptre (5 000 tonnes) est envoyé par le fond par le submersible U-4, au large du cap Finisterre.
Joseph Goebbels, ministre de l’Information, de l’Éducation et de la Propagande du Reich ordonne le déploiement de 800 puissants haut-parleurs sur les positions de l’armée allemande, à l’Ouest, face aux Français. La guerre psychologique et de propagande est imminente.
Dans la nuit du 5 au 6, déclenchement de l'opération « Sarre » destinée à soulager la Pologne conformément à la convention militaire prévoyant une offensive générale française au plus tard au quinzième jour de la mobilisation. Des éléments d'avant-garde des 3e, 4e et 5e armées françaises en position en Lorraine et en Basse Alsace entament un laborieux et prudent mouvement offensif en direction de la frontière allemande.
Les Allemands s'emparent de Cracovie. La ville compte une population de 250 000 habitants, dont environ 60 000 Juifs.
En Afrique du Sud, chute du gouvernement Hertzog sous l'influence du général Jan Smuts. Celui-ci forme un nouveau gouvernement avec les libéraux qui déclare immédiatement la guerre à l'Allemagne.
Les éléments lourds de 11 divisions françaises entament leurs mouvements vers la Sarre. Il est prévu d'engager dans cette offensive jusqu'à 40 grandes unités.
La France accorde un prêt tardif de 430 millions de francs pour l'armement de la Pologne.
Berlin décrète la peine de mort pour tout individu « agissant dans le but de mettre en danger la sécurité et la défense du peuple allemand. »
La petite garnison polonaise de la Westerplatte se rend après une résistance désespérée de sept jours. Le commandant Sucharski et ses hommes reçoivent les honneurs de la guerre de la part du général Eberhardt, mais l'opérateur radio Rasinski, interrogé par les Allemands, est exécuté pour avoir refusé de livrer ses codes.
À l’initiative de Winston Churchill, l'amirauté britannique réactive le système des convois hérité de la Première Guerre mondiale. Trois itinéraires sont définis depuis Liverpool et la Tamise jusqu'à l'Atlantique et le Firth of Forth, en Écosse.
En Inde, les leaders autonomistes Nehru et Gandhi prennent fait et cause pour les Alliés contre une majorité du Parti du Congrès et certaines personnalités de premier plan, à l’instar de Subhash Chandra Bose. Nehru déclare notamment : « Dans un conflit qui oppose la démocratie et la liberté au fascisme et à l'agression, nos sympathies doivent aller naturellement à la démocratie. »
Les Panzer du général von Reichenau atteignent les faubourgs de Varsovie.
Un appareil français de reconnaissance Mureaux 115 est abattu au-dessus de Rohrbach. Le sergent-pilote Piaccentini et le lieutenant Davier sont les premiers tués français de la guerre.
Les forces polonaises déclenchent une vaste contre-offensive à l'ouest de Varsovie. Début de la bataille acharnée de la Bzura (ou de Kutno) qui va se prolonger pendant deux semaines sans pouvoir enrayer le déferlement allemand.
Prise de Lodz par les Allemands. L’annonce de la chute de la ville est commentée à la radio par le maréchal Göring qui déclare que « la Pologne n’échappera pas à l’étreinte mortelle de l’armée allemande ».
Les Français, après une progression timide, pénètrent en territoire allemand dans la zone de Sarrebruck sans y rencontrer d'autre résistance que quelques champs de mines.
Les premiers éléments du corps expéditionnaire britannique, la British Expeditionary Force ou BEF, débarquent en France. C’est l’avant-garde d'une armée professionnelle comptant une dizaine de divisions. En parallèle, plusieurs escadrilles de la Royal Air Force rejoignent le territoire français.
La Royal Air Force organise une nouvelle série d’opérations aériennes au-dessus de l’Allemagne septentrionale afin d’y lâcher, en plusieurs jours, environ 11 millions de tracts dénonçant les agissements hitlériens, notamment la responsabilité du chancelier allemand dans la guerre venant d’éclater. Cette mesure propagandiste est loin de faire l’unanimité au sein du gouvernement britannique. Estimant cette mesure inefficace, Winston Churchill et quelques autres suggèrent de remplacer les ballots de tracts par des bombes.
Après un débat législatif de pure forme, le Canada, membre du Commonwealth, déclare à son tour la guerre à l'Allemagne nazie par la voix de son Premier ministre, Mackenzie King. La semaine de délai avec la déclaration de guerre britannique s'explique sans doute moins par une quelconque hésitation que par la volonté canadienne d'affirmer son autonomie d'action vis-à-vis de Londres ; autonomie conférée par le statut de Westminster, négocié en 1931.
En réponse à une demande d'aide directe du maréchal Rydz-Smigly, commandant en chef des forces polonaises, le généralissime français Maurice Gamelin indique que la moitié de ses divisions sont d'ores et déjà engagées contre l'ennemi commun dans la Sarre.
La première perte d'un sous-marin britannique de la guerre est due à un tir fratricide. Dans la soirée, au large des côtes de Norvège, le sous-marin Triton torpille et coule le Oxley qui s'était par erreur détourné de sa route. Seuls deux survivants, dont le capitaine du Oxley, sont récupérés par les secours en mer dépêchés sur les lieux du naufrage.