PRATIQUE : voici l'outil indispensable pour trouver votre magazine préféré près de chez vous : www.trouverlapresse.com
La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
Semaine précédente - Semaine suivante
La guerre sous-marine s'étend et monte en puissance. Le sous-marin U-30 du commandant Lemp, qui a envoyé par le fond le paquebot Athenia le 3 septembre, intercepte le cargo britannique de 4 400 tonnes Blairlogie dans l'Atlantique, à 200 miles à l'ouest des côtes d'Irlande. Le navire est coulé d'une torpille après que Lemp ait laissé le temps aux 30 membres d’équipage d'embarquer sur les canots de sauvetage ; ceux-ci seront récupérés par un bâtiment américain.
Dans les environs de Berlin, les experts allemands du Chiffre parviennent à casser une grande partie du code de guerre de la marine marchande britannique. Désormais, l’Amirauté du Reich sait presqu’en temps réel d’où partent les cargos et transports de troupes ennemis et dans quelle direction ils navigueront. Il s’agit là d’informations précieuses qui faciliteront grandement la tâche des sous-mariniers allemands dans les mois à venir.
Première réunion du Conseil suprême interallié coprésidé par Neville Chamberlain et Édouard Daladier. La décision de Gamelin de ne pas pousser plus avant les opérations en Sarre est approuvée. La progression française, ralentie par la présence de mines et par l'extrême prudence du commandement, cesse après une avance en territoire allemand de seulement huit kilomètres en cinq jours et l'occupation d'une vingtaine de villages évacués par les civils et les militaires allemands. Aucune résistance ou presque n'aura été rencontrée durant l’offensive.
Le général Faury, chef de la mission militaire française en Pologne, indique à Varsovie qu'une offensive majeure devrait être déclenchée entre le 17 et le 20 septembre pour soulager les Polonais.
Le gouvernement britannique rappelle aux sujets de la Couronne, notamment aux commerçants londoniens, que les mesures de black-out ne sont pas facultatives mais obligatoires. Des patrouilles formées de civils volontaires, les Air Raid Patrols, sont chargées de faire respecter les consignes de sécurité.
Édouard Daladier forme son troisième gouvernement successif où il cumule désormais les fonctions de président du Conseil (Premier ministre), de ministre des Affaires étrangères et de ministre de la Guerre et de la Défense Nationale. Paul Reynaud reste aux Finances, Albert Sarraut à l'Intérieur, Guy la Chambre au ministère de l'Air, César Campinchi à la Marine ou encore George Mandel aux Colonies. Jean Giraudoux conserve, quant à lui, le Commissariat Général à l'Information. Parmi les nouveaux portefeuilles de temps de guerre, Raoul Dautry reçoit celui de l'Armement et George Pernot celui du Blocus.
Dans le port de Casablanca, au Maroc, le croiseur français de 4 800 tonnes Pluton est ravagé par l'explosion accidentelle de ses propres mines en cours de déchargement. 226 marins trouvent la mort dans le drame qui provoque, par ailleurs, la destruction de plusieurs chalutiers ancrés à proximité.
Les objets du culte, les œuvres d’art et les vitraux de plusieurs églises et cathédrales d’Île de France, dont Notre-Dame de Paris, sont mis à l’abri. Des murs de sacs de sable sont élevés pour protéger les façades des principaux édifices parisiens.
Le sous-marin polonais Orzel parvient à se réfugier dans le port de Tallinn en Estonie. Sous la pression allemande, le gouvernement estonien accepte d'interner et de désarmer le bâtiment.
Dans un geste de rassemblement, le gouvernement français décrète une amnistie pleine et entière pour tous les délits militaires antérieurs au premier jour de la mobilisation afin que « tout Français ayant pu commettre antérieurement une faute contre le devoir militaire puisse se réhabiliter en servant son pays avec honneur. » (Daladier)
L'US Navy reçoit l'ordre de réarmer 68 vieux destroyers, jusque-là placés en réserve, afin d'assurer des missions de patrouille.
Le XIXe corps motorisé allemand du général Guderian s'empare de Brest-Litovsk.
Une convention de commerce franco-italienne est signée par la France dans l'espoir d'écarter Rome du conflit.
Le gouvernement australien annonce la formation d'une « force de défense » de 20 000 hommes.
Le métro au ralenti. À compter de ce jour, à Paris, le métropolitain, dont le fonctionnement a été limité et dont plusieurs lignes sont désormais fermées, cessera également de circuler de nuit. Tunnels et stations seront ouverts et placées sous bonne garde pour être employés comme abris antiaériens.
En Grande-Bretagne, sur la base de rumeurs infondées, alors que le gouvernement n’annonce pour l’instant aucune restriction en la matière, les propriétaires de véhicules à moteur à explosion constituent des stocks d’essence en assaillant les stations services. Les pompes londoniennes sont à sec.
Varsovie est la cible d’un bombardement aérien allemand massif aussi appelé « raid de terreur ».
Un cessez-le-feu soviéto-japonais entre en application après le bref conflit non déclaré sur la frontière entre la Mandchourie et la Mongolie (Bataille de Khalkin Gol ou incident de Nomohan).
Invasion soviétique de la Pologne orientale. Consécutivement aux protocoles secrets du Pacte germano-soviétique, 24 divisions d'infanterie, 15 de cavalerie et 2 corps de chars de l'Armée rouge entrent en Pologne. Presque totalement absorbée par la guerre sur ses frontières occidentales, l'Armée polonaise ne peut opposer aux envahisseurs que de maigres forces de couverture incapables d'assurer une résistance prolongée.
Le président polonais Moscicki et le maréchal Rydz-Smigly se réfugient en Roumanie avec le gouvernement polonais. Asile est demandé à Bucarest. La Roumanie accueillera 100 000 réfugiés ainsi que le stock d'or de la Banque de Pologne.
La Royal Navy subit sa première perte d'un navire de guerre et non des moindres puisqu’il s’agit du porte-avions Courageous. En patrouille au large des côtes d'Irlande, le bâtiment a été coulé par le sous-marin U-29 du commandant Schuhart. Au total, 514 marins britanniques trouvent la mort dans ce désastre. Ébranlée par cette perte, l'Amirauté décide de retirer ses porte-avions trop vulnérables des missions de patrouille contre les U-Boote.
Aux États-Unis, le célèbre aviateur Charles Lindbergh prend position dans un discours radiophonique pour l’absolue neutralité de son pays dans le conflit naissant. Parmi les soutiens au mouvement non interventionniste, on compte notamment l'ancien président Hoover, le magnat de l’automobile Henry Ford et de nombreuses personnalités politiques du Congrès.
L'Armée japonaise déclenche une offensive pour s'emparer de Changsha, capitale de la province chinoise du Hunan.