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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Début des attaques terrestres allemandes contre Varsovie défendue par les restes des armées polonaises en déroute.
Le navire suédois Silesia, soupçonné par les Allemands de transporter du matériel de contrebande, est arraisonné et coulé dans les eaux norvégiennes par le sous-marin U-36.
L'amirauté britannique fait miner les eaux du pas de Calais (Dover Strait), entre Folkestone et le cap Gris-Nez.
Les Allemands exigent la reddition inconditionnelle de Varsovie.
Le Parti Communiste Français (PCF), déjà affaibli par des dissidences internes (25 députés sur 74 se sont désolidarisés du Pacte germano-soviétique), est interdit. Tous les conseils municipaux dirigés par les communistes sont dissous.
Chute de Varsovie. Après quelques jours de combats acharnés mais sans espoir, ses réserves quasiment épuisées, le général Czuma capitule avec ses 100 000 hommes.
Le « cuirassé de poche » (Panzerschiff) Admiral Graf Spee du capitaine Langsdorff, en position d'attente dans l'Atlantique Sud, reçoit l'autorisation de Berlin d'attaquer les navires de commerce alliés. Il cingle vers les côtes brésiliennes, le long desquelles il espère interrompre le trafic maritime.
Reinhardt Heydrich est nommé à la tête de la RSHA (Reichssicherheitshauptamt), organe central de sécurité du Reich.
À Moscou, signature par les ministres allemand et soviétique, Ribbentrop et Molotov, d'un traité germano-soviétique de « délimitation et d'amitié » partageant la Pologne, après moins de deux décennies d'indépendance, entre les deux pays.
Reddition des dernières forces polonaises encerclées dans la poche de Modlin.
Signature sous la menace du Kremlin d'un pacte d'assistance entre l'Estonie et l'Union Soviétique, avec cession de bases militaires à Moscou.
Arrestation à New York de Fritz Kuhn, leader du German American Bund, organisation isolationniste pro nazie aux États-Unis (cf. 15 septembre).
Fin de la résistance organisée en Pologne. Quelques unités continuent toujours à résister dans certains secteurs du pays. De fait, la résistance armée polonaise, passée à la clandestinité, ne disparaîtra jamais complètement jusqu'à la libération/occupation du pays par les Soviétiques en 1944.
Par-delà le Rhin, des unités allemandes de propagande, dépendant pour certaines de la Wehrmacht, commencent à radiodiffuser des messages à destination des garnisons françaises à l’aide de haut-parleurs. Entre deux succès musicaux du moment, les Allemands cherchent à saper le moral des soldats et des populations françaises en diffusant de vraies et de fausses nouvelles, des rumeurs ainsi que des messages pacifistes les appelant à renoncer aux armes ou à se méfier des Britanniques. Des tracts et des cartes postales comportant des messages en faveur de la paix ou bien des poèmes sont imprimés et largués au-dessus de l’Est de la France. Des émetteurs radio sont aussi mis à pied d’œuvre afin de diffuser sur les ondes des émissions animées par des speakers français proches des nazis. C’est, entre autres, le cas de Jacques de Lesdain qui œuvre sur les ondes de « Radio-Stuttgart ». Cette guerre psychologique sera bientôt baptisée « Phoney War » (guerre des « haut-parleurs ») par les Britanniques. Elle deviendra rapidement la « Drôle de guerre » pour les Français (expression inventée par Roland Dorgelès dans les colonnes de la revue Gringoire) et la « Sitskrieg » ou « guerre assise » pour les Allemands. Autant de termes qui mettront en exergue l’absence de mouvements offensifs sur le front pendant huit mois.
Constitution à Paris d'un gouvernement polonais en exil, présidé par le général Wladyslav Sikorski.
Le Graf Spee intercepte et coule sa première victime, le cargo britannique Clement, après avoir fait évacuer son équipage.
Londres décrète la conscription pour les jeunes hommes âgés de 20 à 22 ans.
Le député Arthur Ramette, ex-élu du Parti Communiste Français, dissous quelques jours auparavant (cf. 26 septembre) et refondé sous la désignation de Groupe Ouvrier et Paysan, rend publique une lettre dans laquelle il appelle le gouvernement à saisir les éventuelles offres de paix allemandes pour éviter un bain de sang.
Suite aux foudroyants succès allemands en Pologne, une instruction de l'État-major français, transmise à toutes les unités, insiste sur « le rôle prépondérant des unités cuirassées agissant en liaison intime avec l'aviation. »