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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Le cuirassé de poche Deutschland intercepte dans l'Atlantique le City of Flint, cargo américain – donc neutre – ayant participé, en septembre, au sauvetage des passagers de l'Athenia (cf. 3 septembre) et transportant 4 000 tonnes de produits pétroliers à destination de la Grande-Bretagne. Accusé de contrebande, le navire américain est saisi par un équipage de prise allemand et fait route vers Tromsø, en Norvège. C'est la première fois depuis le début de la guerre qu'un bâtiment américain est capturé par les Allemands.
Devant le refus de la France et de la Grande-Bretagne de parvenir à un règlement pacifique, Hitler annonce sa volonté d'attaquer à l'ouest, au plus tôt, à travers la Belgique et les Pays-Bas, afin de conquérir les bases nécessaires pour protéger la région industrielle vitale de la Ruhr et directement menacer l'Angleterre.
Au large de Freetown, la Force K britannique (porte-avions Ark Royal et croiseur de bataille Renown) intercepte un navire marchand qui s'identifie comme l'Américain Delmar. Faute de destroyers, le navire ne peut être abordé et reçoit l'autorisation de poursuivre sa route. Vérification faite auprès des autorités américaines, le Delmar se trouve en réalité au port à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane. LaForce K a en fait laissé échapper l'Altmark, navire ravitailleur du navire corsaire Graf Spee.
Incorporation, par traité, de la Lituanie dans la « zone de sécurité » soviétique. Le territoire de Wilno (Vilnius), polonais depuis 1922, est rendu à la Lituanie. Les trois Républiques baltes sont désormais diplomatiquement et militairement liées avec Moscou, ce malgré les accords d'assistance précédemment signés avec l'Allemagne. Berlin ne marque aucune opposition à cet état de fait.
Déclaration du président du Conseil Daladier rejetant les ouvertures de paix du chancelier Hitler (cf. 6 octobre) : « Nous avons pris les armes contre l'agression et ne les reposerons que lorsque nous aurons des garanties certaines de sécurité, d'une sécurité qui ne soit pas remise en cause tous les six mois. »
Réception à la Maison Blanche du docteur Alexander Sachs, un émigré russe, lequel relaie l'opinion des scientifiques exilés aux États-Unis (Einstein, Wisskopf, Fermi, etc.) quant au danger que l'Allemagne nazie ne parvienne à mettre au point une arme atomique. Cette rencontre ainsi qu'une lettre de Einstein seront à l'origine du Projet « Manhattan » qui aboutira, en 1945, à la mise au point de l’arme atomique américaine.
Malgré la situation diplomatique, un accord limité d'échange de caoutchouc, d'étain et de bois de construction est signé à Londres entre la Grande-Bretagne et l'Union Soviétique.
Création par les Allemands du « Gouvernement général des territoires polonais occupés » confié au Reichsleiter (gouverneur du Reich) Hans Franck rendant compte à Hitler en personne. La Pologne est rayée de la carte de l'Europe.
Le Premier ministre britannique, Neville Chamberlain, repousse à son tour les offres de paix de Hitler (cf. 6 et 10 octobre) : « L'expérience a montré qu'on ne pouvait mettre aucune confiance dans les assurances du gouvernement allemand actuel. [...] Ou bien le gouvernement allemand donne une preuve convaincante de la sincérité de son désir de paix par des actes précis et par des garanties effectives de son intention de remplir ses obligations ou nous devrons remplir notre devoir jusqu'au bout. »
Le premier contingent de recrues polonaises de Moselle quitte Metz pour gagner les centres d'instruction du Nord de la France.
Début des négociations soviéto-finlandaises prévoyant l'échange de territoires. D'emblée, les exigences soviétiques (parmi lesquelles la cession d'îles de la région de Cronstadt, la signature d'un Pacte d'assistance mutuelle et de collaboration économique, et l'évacuation des ressortissants allemands établis en Finlande) apparaissent inacceptables au gouvernement d'Helsinki.
Premières déportations de Juifs d'Autriche et de Tchécoslovaquie à Nisko, en Pologne.
Discours radiophonique du colonel Lindbergh, « admirateur » de l'Allemagne et fervent partisan de la neutralité, revendiquant la cession des Antilles françaises aux États-Unis en paiement des dettes de guerre et stigmatisant l'entrée en guerre du Canada qui, selon lui, entraîne le continent américain dans la guerre.
Le sous-marin allemand du capitaine Barmen saute sur une mine et coule en tentant de franchir le pas de Calais
Exploit spectaculaire du sous-marin U-47 de Gunther Prien qui parvient à se faufiler dans les défenses de la grande base navale de la Home Fleet à Scapa Flow et à y couler le vieux cuirassé britannique Royal Oak. Environ 800 marins, soit les deux tiers de l'équipage du navire de ligne, périssent. Prien deviendra le premier « héros » de l'arme sous-marine allemande tandis que la Royal Navy rapatriera sa Home Fleet sur le port de Rosyth.
Alors que s'installe la « Drôle de guerre », le général Gamelin lance un vibrant « appel aux soldats de France » en les mettant en garde : « D'un moment à l'autre, une bataille peut s'engager dont, une fois de plus, au cours de notre histoire, dépendra le sort de la France. »
Traité germano-estonien prévoyant le transfert vers le Reich des populations estoniennes d'origine allemande.
Le sous-marin U-37 arraisonne dans l'Atlantique et coule au canon le vapeur français de 5 100 tonnes Vermont. Hormis deux hommes disparus, tous les membres d'équipage sont secourus peu après par le destroyer britannique Inglefield.