PRATIQUE : voici l'outil indispensable pour trouver votre magazine préféré près de chez vous : www.trouverlapresse.com
La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
Semaine précédente - Semaine suivante
La délégation finlandaise, menée par Juho Kusti Paasikivi, suspend unilatéralement les pourparlers avec Moscou après un mois de négociations. Les conditions posées par l'URSS paraissant inacceptables, Helsinki mobilise ses forces armées malgré le déséquilibre abyssal des forces.
Nouvelle offre de médiation entre les belligérants, provenant cette fois du Roi Carol II de Roumanie, sans plus de succès que les précédentes.
Premier raid de la Luftwaffe sur le territoire britannique, dans les îles Shetland, sans résultat significatif.
Un premier chargement d'or quitte discrètement la France vers le Canada sur plusieurs bâtiments de guerre, pour le règlement des achats d'armes en « cash and carry » aux États-Unis. Il arrivera sans encombre le 1er décembre.
Suite à de discrètes discussions militaires franco-belges, les Français acceptent le principe d'une entrée immédiate en Belgique jusqu'à une ligne Meuse-Anvers en cas d'agression allemande.
Les Japonais ouvrent un nouveau front en Chine en débarquant dans la province de Guangxi, au sud du pays, et s'empare dès le lendemain du port de Pakhoi, non loin de la frontière indochinoise.
Le « cuirassé de poche » Deutschland regagne les eaux allemandes après une croisière infructueuse de plus de deux mois dans l'Atlantique Nord [Lire l'article La « vraie » guerre commence p.??].
Afin de renforcer les capacités de production des usines françaises, le temps de travail hebdomadaire est porté à 43 heures.
Á Prague, les obsèques de Jan Opletal (cf. 28 octobre dans HdG 1) donnent lieu à de nouvelles manifestations estudiantines violemment réprimées. Les autorités allemandes décrètent la loi martiale. L'occupation des universités tchèques par les SS et l'arrestation de plusieurs milliers de personnes étouffent l'insurrection. Plusieurs meneurs seront condamnés à mort et exécutés. Dans le même temps, un Comité national tchécoslovaque, sous la présidence d'Edvard Beneš, s'établit à Paris. Il sera reconnu par les gouvernements français et britannique dans les semaines suivantes.
Le parrain de la mafia de Chicago (l'Outfit) à l'époque de la prohibition, le célèbre Al Capone, surnommé Scarface (le balafré), arrêté en 1931 pour fraude fiscale, est libéré sur parole au terme de sa peine purgée en grande partie au pénitencier d'Alcatraz.
Coopération alliée : Á Paris, le troisième Conseil suprême interallié arrête la ligne Meuse-Anvers comme position principale de résistance dans le cas d'une invasion brusquée de la Belgique neutre par l'Allemagne. Il est également décidé de coordonner étroitement les productions de guerre française et britannique.
La Suisse décrète l'interdiction à tous ses ressortissants de s'engager dans une armée étrangère.
Coopération franco-anglaise : Signature d'un accord franco-anglais de financement de l'effort de guerre entre Paul Reynaud, ministre des Finances, et le chancelier de l'Échiquier Sir John Simon.
En France, un décret-loi prévoyant l'extension des mesures d'internement prises à l'encontre des « individus dangereux pour la défense nationale et pour la sécurité publique » est promulgué. La psychose de la « 5e colonne » (réseaux d’espionnage et « d’action » s’appuyant sur des « taupes » ou agents dormants) conduit le gouvernement français à prendre une série de mesures drastiques à l’encontre de milliers d'exilés allemands et autrichiens, hostiles au nazisme, communistes ou non, dont des Juifs, s’étant réfugiés en France avant-guerre.
Dans la nuit, la 5e flottille de destroyers de la Kriegsmarine s'introduit dans l'estuaire de la Tamise, sans être détectée, et parvient à y mouiller 180 mines magnétiques. Sept bâtiments de transport, totalisant près de 30 000 tonnes de jauge, ainsi que plusieurs navires de guerre, dont le récent croiseur HMS Belfast (rendu indisponible pour deux ans), seront les victimes de ce raid audacieux au cours des semaines suivantes. Le même jour, le paquebot néerlandais Simon Bolivar saute sur une mine magnétique. Il y a 86 morts parmi les 400 passagers et membres d'équipage. Le drame provoque une forte émotion à La Haye, qui demande que tous les champs de mines soient signalés par les belligérants.
Par mesure de sécurité, plusieurs centaines d’étrangères « suspectes » (principalement des ressortissantes allemandes et autrichiennes), interpellées à Paris et dans le Nord du pays, sont transférées au camp d'internement et de rassemblement du Rieucros, en Lozère, sur ordre ministériel. N’étant pas autorisées à emmener leurs enfants, ceux-ci sont confiés aux bons soins de l'Assistance publique.
En réaction au spectaculaire raid allemand dans l'estuaire de la Tamise, Winston Churchill propose le minage des eaux du Rhin et de la Lauter, entre Wissembourg et Strasbourg.
En Chine, Tchang Kai Chek ordonne une vaste offensive d'hiver contre les Japonais.