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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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L'ambassadeur de Finlande à Washington sollicite officiellement, au nom du Premier ministre Ryti, un prêt de 60 millions de dollars pour l'achat de matériels militaires. Le gouvernement américain signifiera son refus officiel quelques jours plus tard. Le président Roosevelt se contente en réponse d'un message de sympathie à son homologue finlandais et accorde seulement un crédit de 10 millions de dollars pour l'achat de nourriture. Les initiatives d'aide privée se multiplient pourtant. Un fonds de soutien à la Finlande est créé, auquel souscriront notamment des personnalités comme l'actrice Greta Garbo, qui y verse 5 000 dollars. Le 9, un premier détachement d'une centaine de volontaires américains embarque à destination de la Finlande. Celle-ci lance un nouvel appel à l'aide internationale pour « la défense de la civilisation occidentale ». De son côté, Moscou rejette une offre de médiation suédoise.
Le cuirassé britannique HMS Nelson est endommagé par une mine magnétique mouillée par le sous-marin allemand U-31 au large de la base du Loch Ewe, sur la côte nord-ouest de l'Écosse. Il restera en réparation jusqu'au début du mois de juin 1940.
Suite au mouvement de retraite de l'Armée finnoise, les forces soviétiques abordent la ligne Mannerheim. Dans le même temps, Moscou rejette les appels de la Société des Nations à la paix, arguant soutenir le « gouvernement démocratique » de Finlande de Kuusinen, seule autorité légale à ses yeux.
Dans un discours à la Chambre des Communes, Churchill stigmatise la guerre des mines initiée par les Allemands, la qualifiant de « plus basse forme de guerre que l'on peut imaginer ».
Les forces soviétiques subissent un sérieux revers en tentant de percer la ligne Mannerheim.
Le Graf Spee, en route vers les côtes argentines, intercepte et coule sa 9e victime depuis le début des hostilités, le SS Steonshalh, un cargo britannique de 4 000 tonnes. Cette victoire porte son palmarès à plus de 50 000 tonnes de navires coulés. Le bâtiment corsaire rencontre ensuite son ravitailleur, l'Altmark, et lui confie 300 prisonniers devant être ramenés en Allemagne.
Le prix Goncourt 1939 est attribué à Philippe Hériat pour son roman Les enfants gâtés.
Malgré les liens qui les unissent à la Finlande, les trois états scandinaves – Danemark, Suède et Norvège – confirment leur neutralité dans le conflit finno-soviétique.
Sur le front central, la 44e division de l'Armée rouge parvient à percer en direction de la ville de Suomossalmi qui borde le lac Kianta. Moscou annonce le blocus des côtes finlandaises.
Traque du Graf Spee : La force G du commandant Hartwood, comprenant les croiseurs britanniques Exeter et Ajax, ainsi que le croiseur néo-zélandais Achilles, se positionne au large du Rio de la Plata dans l'espoir d'intercepter le Graf Spee.
L'URSS décrète la mise sous blocus des côtes finlandaises.
Au Pérou, Manuel Prado est élu à la présidence de la République, à la tête d'une coalition de conservateurs.
En Allemagne, inauguration par Rudolf Hess du « canal Hitler » reliant l'Oder à la région du Schleswig-Holstein.
À Rome, le grand conseil fasciste réaffirme son alliance formelle avec l'Allemagne et le Japon, mais conserve officiellement sa posture de non-belligérance dans le conflit européen.
Alors même que le Roi George VI achève une visite d'inspection de cinq jours des troupes britanniques sur le front français, le caporal Thomas Priday est tué lors d'une patrouille par un tir accidentel de son propre camp. Il s'agit du tout premier mort au front du corps expéditionnaire britannique, plus de trois mois après la déclaration de guerre.
À Stockholm, cérémonie de remise des prix Nobel 1939 comme chaque année le jour anniversaire de la mort d'Alfred Nobel. Le comité Nobel a décidé cependant de ne plus attribuer le prix de la Paix jusqu'à nouvel ordre. [Lire article Les Prix Nobel p. ??]
Suite à l'annonce erronée d'un envoi de matériel allemand à la Finlande, les relations se tendent entre Berlin et Moscou. La marine soviétique, faisant respecter la zone de blocus définie autour des côtes de Finlande, n'hésite pas à s'en prendre aux navires allemands malgré le pacte germano-soviétique : le même jour, le Bolheim, éclairé et arborant distinctement son pavillon, est ainsi coulé au canon par le sous-marin S-1, tandis que le Reinbek, revenant de Léningrad, est coulé par le SC-322 dans le golfe de Finlande. Aucune tentative n'est faite par les Soviétiques pour sauver les équipages, dont une partie parviendra cependant à rejoindre les côtes finlandaises. Malgré les protestations de l'ambassade allemande, le commissariat à la marine ne fera que réaffirmer la stricte mise en quarantaine de la Finlande. D'autres incidents isolés, sans pertes de navires cette fois, auront lieu au cours de la guerre d'Hiver.