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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Alors que les Britanniques ont entamé leurs opérations de minages [cf. 7 avril], les Allemands déclenchent l’« exercice Weser » d’invasion simultanée du Danemark et de la Norvège. La frontière danoise est franchie tandis que des forces navales et des troupes de débarquement se présentent devant les ports norvégiens de Narvik, Trondheim, Bergen et Oslo. Dans le même temps, Berlin lance un ultimatum sommant les deux royaumes scandinaves d’accepter la « protection du Reich ». Le Danemark est entièrement occupé en quelques heures. Après une résistance symbolique, Copenhague ordonne de baisser les armes. En Norvège, la résistance s’improvise dans la plus grande confusion. Le croiseur lourd allemand Blücher est notamment coulé par les tirs des batteries côtières dans le fjord d’Oslo. Alors que le Roi Haakon VII fuit la capitale vers le nord en direction de la frontière suédoise, Vidkun Quisling, chef du parti nationaliste norvégien d’inspiration nazie et complice des Allemands, se proclame chef du gouvernement provisoire.
Baisse du prix du lait à Paris qui passe de 2,30 à 2,20 francs.
Mort du cardinal Jean Verdier, archevêque de Paris. Le prélat s'était notamment distingué par son appel à la « paix sociale » et à l’union des Français au-delà de leurs intérêts et de leurs convictions politiques après la victoire du front populaire en 1936.
Le 10 avril, 5 destroyers britanniques entrent dans le fjord de Narvik pour y prendre au piège la force navale allemande qui y a pénétré la veille. Le sévère engagement qui s’ensuit se solde par une sorte de « match nul » avec de lourdes pertes des deux côtés. Les Britanniques doivent se retirer. Mais trois jours plus tard, une force navale plus conséquente, menée cette fois par le cuirassé HMS Warspite, pénètre à son tour dans le fjord pour détruire l’escadre allemande : trois destroyers sont coulés et les cinq autres volontairement échoués et sabordés par leur équipage. La force navale de la Kriegsmarine déployée à Narvik est entièrement anéantie et les troupes allemandes débarquées désormais isolées. « Le peuple français vibre d’admiration pour la marine britannique » lancera Paul Reynaud à l’adresse de Neville Chamberlain à l’annonce de la victoire navale de Narvik.
Possession du roi du Danemark Christian X mais distincte de la couronne danoise depuis l'acte d'Union de 1918 (devant d'ailleurs être renégocié à l'horizon 1943), l'Islande déclare décider seule désormais de sa propre politique étrangère et de défense, jusque là confiée à Copenhague.
Le croiseur allemand Königsberg, endommagé la veille par l’artillerie côtière norvégienne, est coulé devant Bergen par seize bombardiers Blackburn Skua britanniques.
Conformément aux modalités et délais prescrits par le traité de paix du 12 mars, les Soviétiques évacuent le port de Petsamo.
Le roi Haakon appelle tout son peuple à combattre l'envahisseur allemand. Démission du général Laake, commandant en chef de l'Armée norvégienne, remplacé par le général Ruge.
Comme en septembre 1939 et lors de l'éclatement de la guerre russo-finlandaise, la Suède réaffirme sa neutralité dans le conflit norvégien tout en proclamant être prête à défendre sa position par les armes.
L’emprise italienne en Albanie se renforce de manière drastique ; après avoir été envahi en avril 1939, le petit pays avait été satellisé par Rome. Pour le Duce et les siens, il s’agit désormais de progressivement éradiquer les signes distinctifs de l’ex-état indépendant. L’administration albanaise est « purgée » tandis que des milices profascistes sont levées pour remplacer la police.
Déclaration du président Roosevelt condamnant l'invasion du Danemark et de la Norvège.
La Grande-Bretagne cesse toute exportation à destination de la Scandinavie et de la Baltique.
Naissance à Nice de Jean-Marie Gustave Le Clézio, écrivain français, prix Nobel de littérature en 2008, en tant qu’ « écrivain de nouveaux départs, de l’aventure poétique et de l’extase sensuelle, explorateur d’une humanité au-delà et en dessous de la civilisation régnante ».
Dans un discours solennel devant l’Union panaméricaine, le président Roosevelt juge la situation internationale et rappelle l’unité du continent américain, stigmatisant les régimes totalitaires en des termes à peine voilés : « Nous sommes arrivés à une période critique dans l’histoire de la civilisation. Les principes politiques qui sont basés sur la liberté sont violés. Les idéaux qui nous sont chers à tous sont brisés par des forces arrogantes. [...] Nous autres, dans l’hémisphère américain, n’avons pas besoin de chercher un nouvel ordre international, nous le trouvâmes. Ce ne fut pas par des cris hystériques ou des mouvements violents de troupes. Nous ne détruisîmes aucune puissance, nous ne capturâmes pas les gouvernements ni n’exilâmes des populations innocentes. Nous n’inventâmes pas de doctrines absurdes de suprématie raciale, ni ne revendiquâmes la dictature au moyen de la Révolution universelle. »
A Philadelphie, la direction de la firme Radio Corporation of America (RCA) dévoile un nouveau modèle de microscope électronique ; rappelons que le principe de ces appareils consiste à utiliser un faisceau de particules d’électrons afin d’illuminer un échantillon et d’en créer une image très agrandie.
Le ministère de la Guerre confirme qu’une réduction de 50 % sur les tarifs de la SNCF seront accordés sur justificatifs aux parents souhaitant se rendre au chevet de militaires hospitalisés.
Les troupes alliées débarquent à Harstad, dans les îles Lofoten, archipel sur lequel se trouvent des usines d’huile de poisson, ingrédient servant à produire de la glycérine, essentielle pour la fabrication de certains explosifs.