Histoire(s) de la Dernière Guerre

Au sommaire du n°18

LES ARMES CHIMIQUES ET BIOLOGIQUES
DURANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE,
NAISSANCE DE LA DISSUASION
OPÉRATION « ANTHROPOID »
L’ASSASSINAT DE REINHARD HEYDRICH
STOPPER YAMAMOTO !
LES BATAILLES DE LA MER DE CORAIL
ET DE MIDWAY
DOSSIER : LA VICTOIRE DE ROMMEL ?
...

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Été 1940 : la guerre vue de partout

La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.

 

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Revue de presse

A lire dans la Croix

La CroixLa Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....

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LES CHRONIQUES

Semaine du 13 Mai 1940 au 19 Mai 1940

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13 Mai 1940

Du sang, de la sueur et des larmes !

Royaume-Uni

puce Tranchant avec les déclarations hésitantes et en demi-teinte de son prédécesseur, Winston Churchill prononce le premier de ses discours de guerre qui entreront dans l’Histoire : « Je n’ai rien d’autre à vous proposer que du sang, des efforts, des larmes et de la sueur. Vous me demandez quelle est ma politique. Je vous dirai : faire la guerre sur la mer, sur terre, dans les airs avec toute la puissance et toute la force que Dieu peut nous donner. [...] Vous me demandez quels sont nos objectifs. Je répondrai d’un seul mot : la victoire, la victoire à n’importe quel prix, la victoire en dépit de toute la terreur ; la victoire, si longue et si difficile que soit la route qui y conduise ».

Pays-Bas

puce La reine Wilhelmine et la famille royale quittent le pays pour Londres. La 7e armée française bat en retraite vers Anvers.

« Blitzkrieg »

puce Après leur traversée « éclair » du massif ardennais, les Allemands franchissent la Meuse. Relativement contenus dans le secteur de Monthermé, ils parviennent cependant à disloquer les positions françaises et à établir de solides têtes de pont sur la rive gauche de la Meuse dans les secteurs de Dinant et surtout de Sedan.

14 Mai 1940

Bombardement de terreur sur Rotterdam. L’Armée hollandaise capitule

Pays-Bas

puce En milieu de journée, la Luftwaffe bombarde violemment le centre-ville de Rotterdam, dans le but avoué d’impressionner les autorités hollandaises. Ce bombardement de terreur qui fait 700 victimes achève de détruire toute détermination néerlandaise à poursuivre le combat. Le lendemain, à 9h15, après quatre jours de résistance, le général Winkelman signe la capitulation des forces terrestres hollandaises représentant 10 divisions et 400 000 hommes. Celle-ci est effective à 11 heures.

France

puce Un raid aérien de bombardiers légers contre les ponts jetés par les Allemands sur la Meuse tourne au désastre du fait de la concentration d’une très puissante défense antiaérienne ennemie.

Royaume-Uni

puce Sur une suggestion de Churchill, la création du corps des volontaires locaux de la défense (rebaptisé Home Guard quelques semaines plus tard) est annoncée par Anthony Eden, à la radio. Il s’agit de former une milice devant relever les militaires dans les missions de garde du pays.

15 Mai 1940

Relations anglo-américaines

puce Dans un message personnel adressé à Roosevelt, Churchill demande l’aide américaine dans plusieurs domaines : il s’agit notamment du prêt de 40 à 50 destroyers pour permettre à la Royal Navy d’attendre ses navires en cours de construction, de plusieurs centaines d’avions parmi les plus modernes, d’armes et de munitions, ainsi que la continuité des fournitures d’acier.

Exode des enfants

puce À Paris, plus de 250 000 enfants sont en cours d’évacuation, principalement vers le Sud-Ouest et la Provence.

Un certain de Gaulle

puce Le colonel de Gaulle prend le commandement de la 4e division cuirassée alors en formation, fonction pour laquelle il a été désigné le 26 avril.

Mode

puce Vendus en « avant-première » dans les boutiques de New York, les bas de Nylon de la marque Dupont de Nemours rencontrent un incroyable succès commercial, avec plus de 70 000 paires vendues en huit heures !

16 Mai 1940

Le réveil américain ? 

puce La gravité de la situation en Europe commence à faire « bouger les lignes » aux États-Unis. Au plan gouvernemental, le réarmement franchit un pas décisif lorsque Roosevelt demande au Congrès de voter une enveloppe de 900 millions de dollars pour le renforcement des moyens militaires du pays et la possibilité de contracter des prêts pour environ 300 millions supplémentaires. Les dépenses de défense américaines doubleront ainsi en deux ans et atteindront 2,35 milliards de dollars en 1940. Parmi les objectifs affichés par le président figure la construction à terme de 50 000 avions militaires par an !

Belgique

puce La société civile n’est pas en reste de cette prise de conscience. Le 17 mai, le journaliste républicain William Allen White fonde ainsi sur le territoire américain un « comité de défense de l’Amérique par l’aide aux Alliés » qui connaît dès les premiers jours un grand succès : « Tandis que l’une après l’autre les démocraties succombent aux colonnes mécanisées des dictatures, il est évident que l’avenir de la civilisation occidentale se décide sur les champs de bataille de l’Europe [...] L’heure a sonné pour les États-Unis de jeter leur poids matériel et moral du côté des nations d’Europe, grandes ou petites, qui combattent pour conserver leur genre de vie civilisé. »

France

puce Churchill vient à Paris pour jauger la situation et remonter le moral des Français.

17 Mai 1940

France

puce Paul Reynaud, qui s’est entendu avec le maréchal Pétain, début mai, pour le faire entrer au gouvernement, le rappelle brusquement de son ambassade madrilène pour le nommer vice-président du Conseil. Lors d’une cérémonie d’adieu, le maréchal fait des déclarations impudiques devant le général Juan Yaguë (officier nationaliste, proche de Franco et connu sous le sobriquet inquiétant de « boucher de Badajoz »...) qui les rapporte à l’ambassadeur allemand von Stohrer, lequel les télégraphie, le 21, à Berlin : « À l’occasion de sa visite d’adieu le maréchal Pétain avait déclaré que seules des troupes françaises de première ligne pourraient contenir l’offensive allemande, que les troupes de réserve étaient médiocres et les lignes de communication sujettes à caution. Les autorités provinciales sont inféodées au Front populaire, et Reynaud est tout aussi insuffisant que son prédécesseur. »

18 Mai 1940

Sans esprit de recul !

France

puce Dans son ordre du jour, rappelant celui du général Joffre à la veille de la bataille de la Marne en 1914, le général Gamelin en appelle à la résistance sans esprit de recul : « Le sort de la patrie, celui de nos alliés, les destins du monde dépendent de la bataille en cours [...] Toute troupe qui ne pourrait avancer doit se faire tuer sur place plutôt qu’abandonner la parcelle de sol national qui lui a été confiée. Comme toujours, aux heures graves de notre histoire, le mot d’ordre aujourd’hui est «Vaincre ou mourir, il faut vaincre !» » Au même moment, les Panzer entrent à Cambrai et Saint-Quentin...

Pays-Bas occupés

puce Arthur Seyss-Inquart , dernier chancelier autrichien puis gouverneur (Gauleiter) de la province d’Ostmark après l’Anschluss, est nommé Gauleiter des Pays-Bas.

Hitler « digère » la Belgique

puce Le Führer ordonne par décret l’annexion au sein du Reich des régions d’Eupen et Malmédy, qu’il considère comme ayant toujours fait partie de l’Allemagne.

Politique

puce Devant l’urgence de la situation, Paul Reynaud remanie son gouvernement. Pétain, brusquement rappellé de son ambassade madrilène, est nommé vice-président du Conseil, tandis que Mandel passe des Colonies à l’Intérieur.

Pologne libre

puce Le général polonais W?adys?aw Sikorski, exilé en France après la défaite de son pays face aux Allemands en septembre 1939, met la 1re division de grenadiers polonais à la disposition de l’Armée française.

19 Mai 1940

France

puce Face à l’échec manifeste de son plan de bataille, le général Gamelin est limogé. Le général Weygand, rappelé de son poste au Levant depuis quelques jours, est nommé généralissime à sa place.

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