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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Plus de 300 appareils de la Luftwaffe ont bombardé Paris. Le raid, baptisé « Paula », a fait plus de 250 morts. En représailles, un avion Farman de l’aéronautique navale française, le Jules Vernes, sera bientôt envoyé au-dessus de Berlin, le 8 juin, pour y larguer symboliquement deux tonnes de bombes. Toutefois, à l’inverse des aviateurs allemands, les Français recevront comme consigne d’uniquement bombarder des cibles militaires ou industrielles et, en aucun cas, le centre de la capitale du Reich, ce afin d’éviter de blesser ou tuer le moindre civil.
L'opération « Dynamo » s'achève. Près de 340 000 soldats alliés dont, au cours des derniers jours, plus de 120 000 Français, ont pu être évacués du camp retranché. À bien des égards, il s'agit d'un succès inespéré pour les forces franco-britanniques, ce malgré la perte de la quasi-totalité du matériel et le sacrifice héroïque de quelque 40 000 soldats français ayant dû déposer les armes après avoir résisté jusqu'à la dernière extrémité. Plus de 170 appareils alliés, et presque autant d'allemands, ont été abattus au cours de la bataille. 200 navires ont été coulés. Si le succès de « Dynamo » constitue un relatif soulagement, Churchill ne manque toutefois pas de souligner que « les guerres ne se gagnent pas avec des évacuations ».
Pétain tient à l’ambassadeur américain Bullitt, qui en rend compte immédiatement à son président, des propos défaitistes et anglophobes.
Les Allemands passent à l'offensive générale sur les fronts de l'Aisne et de la Somme avec 120 divisions. Côté français, on ne dispose plus que de l'équivalent d'une soixantaine de grandes unités, de quelques groupements blindés de réserve reconstitués à la hâte et de petites unités britanniques, canadiennes et polonaises pour soutenir ce nouveau choc. On espère encore pouvoir reconstituer des forces grâce aux effectifs évacués de Dunkerque ou rapatriés de Norvège, à l'arrivée annoncée de divisions du Commonwealth, et au matériel de guerre commandé aux États-Unis. Mais il faut pour cela gagner du temps et, contrairement au 10 mai, le déséquilibre des forces est cette fois dramatiquement en faveur des Allemands.
Alors que sur ordre du ministre de l'Intérieur Georges Mandel, plusieurs personnalités d'extrême droite sont arrêtées (dont Charles Lesca et Alain Laubreaux de l'hebdomadaire fascisant Je suis partout qui est interdit de parution le même jour), un tribunal militaire juge huit individus pour espionnage. Quatre, dont un ancien officier de l'armée de l'Air travaillant pour le compte des services allemands, sont condamnés à mort le lendemain, les quatre autres, jugés complices, écopant de lourdes peines de travaux forcés.
Nouveau remaniement du gouvernement Reynaud. Charles de Gaulle, nommé général de brigade à titre temporaire depuis le 1er juin, est appelé au sous-secrétariat d'État à la Défense nationale. Parmi les nouveaux entrants, Yves Bouthillier prend le portefeuille des Finances et Jean Prouvost celui de lInformation.
Par décision du gouvernement et suite aux bombardements allemands, toutes les écoles de la région parisienne seront fermées à compter du 8 juin.
Fernand Monsacré, 50 ans, sénateur de l'Aube et capitaine de réserve mobilisé à l'état-major de l'armée de l'Air, est le premier élu du palais du Luxembourg à être décoré de la Croix de guerre depuis le début des hostilités.
Le rembarquement des forces alliées s'achève. Le roi Haakon et son gouvernement gagnent la Grande-Bretagne.
Les indices d'une intervention transalpine se multiplient : Rome appelle tous les navires italiens ne pouvant regagner rapidement le pays à se rendre dans un port neutre.
Le plus titré des as alliés, le pilote néo-zélandais Edgar « Cobber » Kain, 16 victoires homologuées, se tue accidentellement à bord de son avion de chasse alors qu'il s'apprête à quitter la France pour l'Angleterre.
Devant les signes de l'imminence de l'entrée en guerre italienne, Bucarest rappelle cinq nouvelles classes de réservistes.
Le Conseil des ministres du cabinet Reynaud remanié se réunit pour la première fois pour examiner la situation diplomatique et militaire. Rien ne filtre des discussions.
Le porte-avions britannique Glorious est coulé par les croiseurs de bataille allemands Scharnhorst et Gneisenau alors qu'il participe aux opérations d'évacuation de la Norvège.
L'URSS et le Japon signent une convention fixant les frontières de Mandchourie et de Mongolie.
Première rencontre de Winston Churchill et de Charles de Gaulle à Londres. L’Anglais se sert immédiatement du Français pour remonter le moral de son cabinet, en affirmant que la promotion d’un tel homme montre que la France relève la tête.
À Casablanca, le croiseur américain Vincennes, escorté de deux destroyers, embarque les réserves d'or de la Banque de France acheminées de métropole par le Ville d'Oran. Le navire de guerre de l'US Navy appareillera le lendemain à destination de New York.