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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Signature près de Rome, dans la soirée, de l’armistice franco-italien entre le général Huntziger d’un côté et le maréchal Badoglio et le comte Ciano de l’autre. L’armistice comprend l’occupation des rares portions de territoire conquises (800 km2 et 28 000 habitants sur 4 départements), la démilitarisation d’une bande frontalière de 50 kilomètres, y compris en Afrique du Nord, et des facilités d’utilisation du port de Djibouti. En revanche, Rome renonce à toute exigence vis-à-vis de la flotte, à réclamer l’extradition des réfugiés politiques établis en France ou à l’occupation de la Corse. Là encore, la modération des conditions d’armistice est un nouveau coup porté aux partisans de la poursuite de la guerre aux côtés des Alliés. La suspension d’armes entre en vigueur dans la nuit.
Le Massilia arrive à Casablanca. Les parlementaires qui y ont embarqué sont consignés par les autorités locales sous l’accusation de désertion.
Suite à des rumeurs et afin d’éviter de tomber aux mains des Allemands, tous les hommes valides de l’île de Sein embarquent pour l’Angleterre où ils rallieront les forces rassemblées par le général de Gaulle.
Une toute première opération commando britannique est lancée sur le port du Touquet mais avorte avant d’avoir atteint ses objectifs. Conformément aux vœux de Churchill, ce type d’opérations se multipliera dans les mois suivants afin d’entraver la menace allemande pesant sur l’Angleterre par des « coups d’épingle », faute de disposer des moyens militaires pour intervenir massivement sur le continent.
Le cessez-le-feu franco-allemand prend effet dans la nuit.
Départ pour Alexandrie du négus Hailé Sélassié , souverain d’Éthiopie exilé depuis la conquête italienne de 1936.
Le vice-secrétaire d’État à l’immigration et aux réfugiés Breckinridge Long – ex-ambassadeur américain auprès de Mussolini, pour lequel il n’a jamais caché une certaine admiration – décide de considérablement réduire le nombre des visas accordés aux Juifs désireux de s’installer aux États-Unis ; pour ce faire, il ordonne aux consuls de « mettre tous les obstacles administratifs possibles en travers de la route des demandeurs de visas afin de reporter et de reporter encore un éventuel accord ». L’homme considère ainsi qu’il sera possible de « ralentir voire de définitivement stopper » l’immigration des Juifs aux États-Unis. Cette « politique » sera maintenue durant les quatre prochaines années.
Les mesures de blocus naval prises par les Britanniques sont étendues à l’ensemble du territoire français.
Ultimatum soviétique à la Roumanie pour qu’elle cède la Bessarabie et la Bucovine du Nord.
Pierre Laval est nommé vice-président du conseil par le maréchal Pétain.
Les forces allemandes atteignent la frontière franco-espagnole, dans la région d’Hendaye.
Le général de Gaulle est officiellement reconnu par le gouvernement britannique comme « chef des Français libres ». Au mois de juillet, les effectifs rassemblés compteront environ 7 000 hommes parmi lesquels quelques formations régulières issues du corps expéditionnaire de Scandinavie (342e compagnie de chars de combat, éléments de la 13e demi-brigade de Légion étrangère, etc.). De nombreux soldats français rentrés de Norvège demandent toutefois à pouvoir rejoindre le sol métropolitain, refusant ainsi de poursuivre la lutte contre le Reich hitlérien et ses alliés.
Le Smith Act ou « Alien Registration Act », prévoyant l’enregistrement des étrangers sur le territoire américain, est adopté par le Congrès. Parallèlement, la vente des surplus d’armes à une puissance étrangère est désormais soumise à autorisation préalable des hautes autorités militaires.
Hermann Goering, numéro 2 du régime nazi, dîne à Paris, chez Maxim’s, tandis que Hitler visite brièvement Strasbourg, capitale d’une Alsace qui, de nouveau, sera rattachée à l’Allemagne pour quelques années.
Mort du maréchal Italo Balbo, commandant en chef des forces d’Afrique, abattu par erreur par sa défense antiaérienne lors d’un déplacement en avion.
Le nouveau gouvernement commence à quitter Bordeaux pour Clermont-Ferrand, dernière étape avant son installation à Vichy début juillet.
La convention républicaine de Philadelphie, acquise à un programme de non-intervention dans le conflit européen, choisit à une large majorité Wendell Wilkie comme candidat pour affronter Roosevelt lors des élections de novembre.
Au cours d’une réunion de cabinet, Pierre Laval dévoile son projet de faire octroyer par l’Assemblée nationale le pouvoir au maréchal Pétain de promulguer une nouvelle Constitution. La France doit se doter d’un régime nouveau et discuter avec une Allemagne à la veille de la victoire les conditions de la paix.
Les Allemands débarquent dans les îles anglo-normandes de Jersey et Guernesey, au large des côtes françaises. Ce seront les seuls territoires britanniques occupés au cours de la guerre.
Suite aux pressions soviétiques, la Roumanie cède les territoires revendiqués par Moscou.
À Lodz, les autorités allemandes décident de boucler le ghetto, officiellement pour des raisons sanitaires, par peur d’une épidémie. Plus de 160 000 Juifs, hommes, femmes et enfants, y sont confinés, survivant dans d’affreuses conditions.