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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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À Londres, le général de Gaulle marque sa réprobation aux Britanniques pour les actions offensives menées contre la flotte française.
Sous la pression croissante de Berlin, la Suède accepte que du matériel militaire destiné aux garnisons allemandes de Norvège transite sur son territoire national. Un accord est signé ; il est valable jusqu’en 1943.
Une attaque de la flotte britannique échoue à couler le grand cuirassé français Richelieu mais l’oblige à demeurer à quai.
Un engagement d’escadres entre la Royal Navy et la Regia Marina italienne au Cape Spartivento se solde par un match nul sans grand résultat. Le cuirassé amiral italien Giulio Cesare est endommagé
Mesure emblématique des contraintes de guerre pour le peuple britannique : le thé est désormais rationné.
Dans un climat particulièrement lourd, l’Assemblée nationale (Chambre et Sénat) réunie à Vichy (malgré l’absence de certains de ses membres éminents, dont les 27 parlementaires du Massilia, et une vingtaine d’abstentions – parmi lesquelles celle d’Édouard Herriot – soit au total 649 votants sur 846 inscrits) vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain à la majorité écrasante de 569 voix contre 80 (ces derniers très majoritairement socialistes, radicaux socialistes ou indépendants, dont les figures les plus éminentes sont Léon Blum, Paul Ramadier ou Joseph-Paul Boncour). Ce vote massif a été puissamment favorisé par les pressions exercées en coulisses par Pierre Laval : « L’Assemblée nationale donne tous pouvoirs au Gouvernement de la République, sous l’autorité et la signature du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle Constitution de l’État français. Cette Constitution devra garantir les droits du Travail, de la Famille et de la Patrie. Elle sera ratifiée par la Nation et appliquée par les assemblées qu’elle aura créées. » Philippe Pétain prend le titre de « chef de l’État français » et promulgue dans les jours suivants plusieurs actes constitutionnels (dont l’ajournement sine die des Chambres) mais le projet global de Constitution, et, moins encore, sa ratification, ne verront jamais le jour.
Le premier grand raid coordonné de la Luftwaffe sur l’Angleterre marque le véritable commencement de la bataille.
Appel du Parti communiste français (dirigé depuis Moscou par Maurice Thorez et en France, de manière clandestine, par Jacques Duclos) dénonçant les hommes politiques responsables de la défaite ainsi que les gouvernants de Vichy. Nul mot n’est dit contre le Reich et son Führer.
Les troupes françaises font leur retour à Lyon.
L’hebdomadaire collaborationniste La Gerbe d’Alphonse de Chateaubriant commence à paraître à Paris. Son rédacteur en chef et futur Waffen-SS, Marc Augier, sera plus connu après-guerre sous son nom de plume de Saint-Loup. Dès le lendemain, 12 juillet, c’est au tour d’une autre revue antisémite de voir le jour ; le titre de la parution est plus qu’évocateur de sa ligne éditoriale : Le Pilori... Son sous-titre : « Hebdomadaire de combat contre le judéomarxisme. »
La question d’un débarquement en Angleterre, qui n’a pas été évoquée avant la chute de la France, se heurte à un fort scepticisme de la Kriegsmarine. Malgré tout, le général Jodl pose dans un mémorandum les conceptions d’ensemble de l’opération,
L’acte constitutionnel n° 4 du maréchal Pétain prévoit sa succession : « Si pour quelque cause que ce soit avant la ratification par la Nation de la nouvelle Constitution, nous sommes empêchés d’exercer la fonction de chef de l’État, M. Pierre Laval, vice-président du Conseil des ministres, l’assumera de plein droit. »
Un raid de la Luftwaffe sur Cardiff et Aberdeen, en Écosse, fait plusieurs dizaines de victimes.
Première émission à la B.B.C. Les Français parlent aux Français.
À Londres, le général de Gaulle passe en revue les premiers éléments armés de la France libre et écrit : « Le 14 juillet fut, jadis, la fête de la nation française. Mais il n’y a plus de fête pour un grand peuple abattu. [...] Le 14 juillet ne marque pas seulement la grande douleur de la patrie. C’est aussi le jour d’une promesse que doivent se faire les Français. Par tous les moyens dont chacun dispose, résister à l’ennemi momentanément triomphant, afin que la France, la vraie France, puisse être présente à la victoire. »