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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Une note du gouvernement allemand fait craindre une prochaine rupture des conventions d’armistice, puisqu’elle demande à la France la mise à disposition de plusieurs aérodromes de la région de Casablanca, au Maroc. Il s’agit de la part de Berlin d’une sorte de « test » vis-à-vis du gouvernement Pétain et le refus français d’ouvrir des bases à la Luftwaffe en Afrique du Nord, signifié quelques jours plus tard par Vichy, n’aura aucune suite, au grand soulagement des Français.
Les Italiens s’emparent de Moyale, au Kenya, après de violents affrontements contre les forces coloniales britanniques
Préalable à une réannexion des départements d’Alsace-Moselle, les Allemands établissent des postes de contrôle douanier sur les frontières telles que définies en 1871.
Directive de guerre n° 16 prévoyant l’invasion du territoire britannique à travers la Manche par une force de 25 à 40 divisions sous la protection de la Luftwaffe et de champs de mines. Cette opération baptisée « Seelöwe » (littéralement « Lion de mer », « Otarie » en allemand) devra avoir lieu une fois détruit le potentiel de la Royal Air Force.
Pierre-Étienne Flandin, ministre de Vichy, déclare que la collaboration avec l’Allemagne ne sera possible qu’une fois la France « complètement débarrassée de la juiverie ».
Suite à la démission de l’amiral Yonai, le prince Konoye est chargé de former un nouveau gouvernement comprenant plusieurs partisans notoires d’une politique agressive en Asie : Y?suke Matsuoka devient ministre des Affaires étrangères et le général Tojo hérite du portefeuille de la Guerre. Le nouveau cabinet prend ses fonctions quelques jours plus tard.
Départ pour la Pologne des premières formations de Panzers en vue de leur restructuration.
Sous une forte pression diplomatique japonaise et alors que commence la saison des moussons, Londres ferme provisoirement la « route de Birmanie » ravitaillant la Chine en guerre contre les Japonais.
Dans ce qu’il décrit comme « un dernier appel au bon sens » lors d’un discours devant le Reichstag, Hitler lance une nouvelle « offensive de paix » invitant la Grande-Bretagne à négocier, faute de quoi elle subira le sort de la France : « Je suis conscient que cette lutte, si elle continue, peut mener à l’anéantissement de l’un ou l’autre des deux adversaires. Monsieur Churchill peut croire que ce sera l’Allemagne, je sais que ce sera la Grande-Bretagne. » Trois jours plus tard, le ministre des Affaires étrangères de Sa Majesté, Lord Halifax, répond dans un discours radiodiffusé que les Britanniques ne cesseront pas le combat « tant que la liberté ne sera pas garantie pour eux-mêmes et les autres peuples ».
Roosevelt signe le « Two-ocean navy act », ou loi sur la flotte des deux océans, amorçant une modernisation et un renforcement considérable de la Marine américaine qui doit pouvoir affronter n’importe quel adversaire à la fois dans l’Atlantique et dans le Pacifique. L’US Navy doit représenter à terme une force sans équivalent comprenant notamment 35 cuirassés, 20 porte-avions et près de 90 croiseurs !
Suite à la succession de victoires à l’Ouest, Hitler promeut douze généraux victorieux au maréchalat. Parmi eux, les généraux d’état-major von Brauchitsch et Keitel, les commandants de groupes d’armées von Rundstedt, von Bock et von Leeb, les commandants d’armées List, von Witzleben, von Kluge et von Reichenau, mais aussi les généraux d’aviation Kesselring, Milch et Sperrle.
Profitant de l’effondrement de la France, le Japon exigeait plus fermement depuis près d’un mois que le gouvernement général d’Indochine ferme la voie ferrée Haïphong-Yunnan, par laquelle transite du matériel militaire à destination des troupes chinoises de Tchang Kaï-chek. Ayant, face aux menaces à peine voilées d’invasion, accédé aux demandes nippones et consenti l’envoi sur place d’une mission de contrôle de l’Armée impériale, le général Georges Catroux, gouverneur général de la colonie, est remplacé le 20 juillet sur ordre de Vichy par l’amiral Decoux. Catroux choisira peu après de se rallier au général de Gaulle et de se soumettre, malgré son grade supérieur, à son autorité, en dépit de certains appels du pied des Britanniques pour qu’il prenne la tête de la France libre.
Alors que la grande offensive aérienne contre l’Angleterre n’a pas encore véritablement débuté et que l’heure est officiellement à la préparation du débarquement dans les îles britanniques, Hitler demande en secret à l’OKW, le Haut commandement des forces armées, d’effectuer une étude préliminaire pour l’invasion de l’URSS à l’horizon du printemps 1941. Le 31 juillet, il confirme cette décision aux principaux chefs de la Wehrmacht. Le redéploiement de l’Armée allemande vers la Pologne doit être amorcé dans le courant de l’été.