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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Ralliement successif des territoires de l’Afrique-Équatoriale française (AEF) au général de Gaulle. Le Tchad, le Cameroun et le Congo sont, après les lointaines Nouvelles-Hébrides, les premiers territoires de l’empire colonial français à entrer en dissidence pour rejoindre la France libre. « Le ralliement de toute l’AEF [le Gabon ne se ralliera cependant qu’en novembre et de force] est un événement qui marque une grande date dans l’histoire de cette guerre. Je vous félicite vous-mêmes et ceux qui ont participé courageusement et intelligemment à cette magnifique réussite » écrit le général de Gaulle à René Pleven et au colonel Leclerc qui viennent, avec d’autres personnalités comme le gouverneur Félix Éboué, d’y contribuer de façon décisive. De simple groupe en exil, la France libre dispose désormais d’une première assise territoriale d’où exercer sa souveraineté.
Le Reichsmarshall Göring, chargé par Hitler d’un plan de quatre ans destiné à « l’exploitation méthodique de l’économie des territoires occupés à l’Ouest au profit de l’économie de guerre allemande », lance ses directives. Le pillage systématique des pays vaincus, et au premier chef la France, commence.
À New-York, à l’initiative de quelques personnalités et citoyens en vue, une association baptisée « France for ever » voit le jour ; elle a pour fonction de récolter des fonds destinés à financer les activités de la France libre du général de Gaulle.
Les États mettent officiellement la Garde nationale à la disposition du gouvernement fédéral.
En parfaite conformité avec les clauses de l’Armistice, les autorités de Vichy remettent aux troupes allemandes d’occupation un premier groupe de cinquante légionnaires d’origine allemande, pour la plupart tous antinazis ; d’autres suivront
Premier vol de l’avion expérimental italien Caproni Campini N.1, un appareil propulsé par une turbine entraînée par un moteur à piston.
Rupture officielle des relations diplomatiques avec les gouvernements exilés en Grande-Bretagne (Pologne, Norvège, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg).
La CBS teste avec succès à New York un système de télévision couleur. Cette télé a été mise au point par Peter Goldmark.
Des rivalités et rancunes tribales provoquent plusieurs jours d’affrontements dans la région du Hodh (dans l’actuelle Mauritanie). Environ 300 Tinwajiou sont massacrés par les partisans du mouvement réformiste musulman de Cheikh Hamallah, avant que les autorités coloniales de Nioro soient en mesure d’intervenir pour ramener le calme.
Par l’arbitrage de Vienne, Berlin et Rome imposent conjointement à la Roumanie, demeurée isolée après la défaite des Alliés et tentée de rejoindre le camp de l’Axe sous l’égide du Premier ministre fascisant Ion Gigurtu, de céder à sa voisine hongroise la plus grande partie de la Transylvanie revendiquée par Budapest. En échange, Berlin garantit l’intégrité territoriale du pays menacée par les Soviétiques.
Création de la Légion française des combattants, regroupant toutes les associations d’anciens combattants derrière l’autorité du maréchal Pétain.
Face à l’ultimatum japonais, les autorités françaises se résolvent à accepter l’occupation de bases, ports et voies ferrées d’intérêt stratégique au Tonkin, en échange de la reconnaissance par Tokyo de la souveraineté française sur l’Indochine.
Le sous-marin Sidi-Ferruch débarque à Libreville des représentants du gouvernement de Vichy, qui rétablissent au Gabon le gouvernement de Vichy.
La puissante Force M, comprenant 1 porte-avions, 2 cuirassés, 5 croiseurs et de nombreux bâtiments légers dont 3 corvettes de la France libre, appareille discrètement de la base de Scapa Flow à destination de Dakar. Elle transporte à son bord le général de Gaulle et un détachement de FFL qui envisagent le ralliement sans coup férir de l’Afrique-Occidentale française.
Tahiti se rallie à la France libre ainsi que dans les jours suivants l’ensemble des établissements français d’Océanie.
Assemblée des cardinaux et archevêques de France, à Lyon. La question du futur statut des Juifs de France, tel que préparé par Vichy, est abordée ; au procès-verbal de cette réunion, on peut lire : « Des dispositions graves seront sans doute décidées prochainement contre les Juifs... il peut paraître légitime de la part d’un État d’envisager un statut légal particulier pour les Juifs. Mais ce statut doit s’inspirer des règles de la justice et de la charité... »
À l’issue de deux semaines de combats aériens intenses et de bombardements quotidiens de ses infrastructures, la situation de la Royal Air Force (RAF) est devenue critique. Elle a perdu plus de 400 avions et près de 300 pilotes. Même si les rangs clairsemés des pilotes de chasse britanniques – littéralement épuisés – se voient renforcés par l’incorporation de 200 Français, Belges, Polonais, Tchèques et quelques Américains, le déficit demeure très inquiétant et nombre d’avions sortis des usines ne peuvent être utilisés. Le sort de la bataille semble désormais dépendre des capacités de la Luftwaffe, qui accuse quant à elle la perte de plus de 600 chasseurs et bombardiers, à prolonger son effort sur le même rythme.