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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Après des hésitations, l’administration américaine accède aux demandes réitérées de Churchill concernant l’obtention de 50 vieux destroyers de l’US Navy afin de renforcer les capacités d’escorte de la Royal Navy dans l’Atlantique. L’accord signé prévoit la livraison de 50 destroyers « Flushdeck » datant de la Première Guerre mondiale, en échange de la mise à disposition des Américains de bases navales et aériennes dans les possessions anglaises d’Amérique. Le Congrès ratifie l’accord le lendemain. Ce nouveau pas franchi dans la coopération entre les deux grandes puissances anglo-saxonnes s’avère décisif dans le cadre de la bataille des lignes de communication engagée par la Marine britannique dans l’Atlantique.
À Tahiti, où la population est divisée, un référendum se prononce massivement pour un ralliement à la France libre du général de Gaulle. Le gouverneur Jean Chastenet de Géry est remplacé par un comité provisoire de gouvernement.
À Wiesbaden, la délégation française d’Armistice émet en vain une protestation contre l’annexion de facto de l’Alsace-Moselle par les Allemands.
Le démembrement de la « Grande Roumanie » au profit de ses voisins hongrois et bulgare, imposé le 30 août par l’Allemagne et l’Italie lors de l’arbitrage de Vienne, plonge le pays dans une crise politique majeure. Le roi Carol II est victime d’une tentative d’assassinat et doit se résoudre, sous la pression de la rue et devant « le grave péril » pesant sur le pays, à confier les pleins pouvoirs au général Ion Antonescu appuyé par la Garde de Fer, la violente milice pronazie qui a perpétré l’attentat. Poussé à l’abdication en faveur de son fils Michel, 18 ans, le roi quitte le pays malgré la pression des légionnaires « gardistes » qui réclament sa mise en accusation. Alors que les troupes hongroises commencent à occuper la Transylvanie et que Bucarest doit céder la Dobroudja à la Bulgarie (accords de Craïova le 7), Antonescu, nouveau maître du pays, se pare bientôt du titre de Conduc?tor (« Guide »).
Le déclenchement de l’opération « Seelöwe » est fixé au 21 septembre.
Un décret de Vichy ordonne la mise en résidence surveillée, au château de Chazeron, d’Édouard Daladier, Paul Reynaud et du général Gamelin. Ces trois personnalités ainsi que Georges Mandel et Léon Blum sont arrêtées et effectivement assignées à résidence quelques jours plus tard.
Les troupes hongroises commencent à occuper les territoires cédés par la Roumanie après l’arbitrage de Vienne.
Le 3 septembre ont débuté à Hanoï des négociations franco-nippones visant à fixer les modalités de l’accord donné par Vichy concernant la cession de bases à l’Armée japonaise au Tonkin. Comme la délégation française cherche à gagner du temps en espérant une intervention diplomatique américaine, la 5e division d’infanterie japonaise stationnée en Chine fait mouvement vers la frontière indochinoise.
Mariage de Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud.
La mainmise nazie se renforce jour après jour dans les territoires « annexés » avec un premier grand défilé des Jeunesses hitlériennes à Metz. Environ 200 000 Lorrains ont déjà été forcés de signer leur adhésion à la « communauté du peuple allemand », sous peine d’être expropriés et expulsés en cas de refus.
Les mesures de blocus naval britannique contre la France sont officiellement levées pour les colonies ralliées au général de Gaulle.
La pression se fait toujours plus forte dans une Indochine française plus que jamais isolée. Profitant de la défaite de la France et de la menace japonaise au Tonkin, la Thaïlande, via une délégation militaire se rendant à Tokyo, revendique auprès de l’amiral Decoux la rétrocession des territoires qu’elle avait dû céder à l’Indochine au XIXe siècle : le Laos et une partie du Cambodge.
Le gouvernement diffuse le nom de code « Cromwell » au niveau national. Les cloches des églises sonnent à toute volée pour prévenir les populations que l’invasion allemande apparaît imminente. Une journée nationale de prière est décrétée pour le lendemain, tandis que plusieurs cuirassés de la Royal Navy, dont les puissants HMS Nelson et HMS Rodney, reçoivent l’ordre de prendre position à proximité des zones probables de débarquement allemand.
Alors que la RAF (Royal Air Force) souffre terriblement de la bataille d’usure imposée par les Allemands et de la fatigue de ses pilotes, la Luftwaffe change brutalement de tactique suite au tout premier bombardement de Berlin par les Anglais le 25 août. Les Heinkel 111 et Dornier 17 délaissent les terrains d’aviation pour entamer une campagne continue de raids sur les centres urbains, en particulier Londres, afin de porter un coup au moral des populations britanniques. C’est le début du « Blitz ».
Le président José Estigarribia, héros de la guerre du Chaco contre la Bolivie, meurt dans un accident d’avion. Fait maréchal à titre posthume, il est remplacé à la tête du pays par le général Higinio Moríñigo, qui entretiendra pendant la guerre de bonnes relations avec l’Axe malgré les multiples pressions américaines.
En Zone libre, les restrictions économiques se multiplient. La vente de pneus neufs est décrétée interdite jusqu’au 1er octobre.
Le corsaire allemand Widder envoie par le fond le cargo grec Antonios Chandris.
Raids de la Luftwaffe dans le sud de l’Angleterre et sur Londres au cours de la journée, sur Liverpool et l’estuaire de la Tamise la nuit. Les Britanniques perdent 4 avions mais revendiquent 3 chasseurs et 4 bombardiers allemands.