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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Après avoir dénoncé l’absence de neutralité d’Athènes dans le conflit avec la Grande-Bretagne, l’Armée italienne stationnée en Albanie attaque les forces grecques de l’Épire. Londres promet immédiatement à Athènes toute l’aide disponible. C’est le début d’une guerre de près de six mois qui va tourner à la catastrophe pour les Italiens, jusqu’à l’intervention allemande dans les Balkans en avril 1941.
Suite aux rencontres bilatérales des jours précédents avec Pétain et Laval, une nouvelle rencontre Hitler-Mussolini est organisée à Florence pour discuter de l’évolution des conditions d’Armistice et d’un modus vivendi avec la France. Le Führer, prévenu par son allié de l’invasion de la Grèce le 15, aurait voulu en discuter au préalable.
Le sous-marin allemand U-32 coule le paquebot britannique Empress of Britain au nord de l’Irlande, alors qu’il avait été en partie abandonné par ses passagers suite à l’attaque d’un bombardier-torpilleur Focke Wulf 200. C’est le plus gros navire coulé lors de la bataille de l’Atlantique.
Churchill ordonne l’envoi immédiat de forces militaires pour soutenir la Grèce agressée par l’Italie. Il s’agit notamment pour Londres d’envoyer un signal fort aux neutres des Balkans, en particulier la Turquie, quitte à découvrir le front égyptien. Les premiers éléments britanniques embarquent à destination de la Crète, débarquant à la Canée deux jours plus tard, tandis que près de la moitié des escadrilles de la RAF déployées en Égypte sont envoyées en Grèce.
Vingt-cinquième bombardement de Berlin par la RAF.
Début effectif de la conscription américaine. 16 millions de citoyens sont d’ores et déjà enregistrés sur les listes. Le premier tiré au sort est un sino-américain du nom de Yuen Chong Chan.
Discours radiodiffusé du maréchal Pétain pour expliquer aux Français la « poignée de main » de Montoire, posant le principe de la collaboration « sincère et exclusive » avec l’Allemagne, et en assumer la pleine responsabilité : « J’ai rencontré jeudi dernier le chancelier du Reich [...] Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J’en ai accepté le principe. Les modalités en seront discutées ultérieurement. [...] Cette politique est la mienne. Les ministres ne sont responsables que devant moi. C’est moi seul que l’histoire jugera ».
Après une guerre de course de six mois, le corsaire allemand Widder arrive en France : il a fait 10 prises en mer, dont 9 ont été coulées.
Après 114 jours de combats dans le ciel d’Angleterre, la bataille aérienne est considérée comme terminée par le commandement de la RAF, qui a perdu 1 436 chasseurs et infligé à la Luftwaffe la perte de 1 666 avions, dont 1 154 bombardiers. Le « Blitz » va se prolonger jusqu’en mai (il aura fait au total 43 500 tués et 51 000 blessés parmi la population civile britannique) sur les villes de tout le Royaume-Uni, mais le danger d’invasion apparaît désormais clairement écarté.
Une ordonnance allemande impose le recensement des « entreprises juives ».
La Turquie réaffirme par la voie de son président Ismet Inönü , sa position de « non-belligérance », ainsi que ses liens d’amitié avec l’URSS et son « allié britannique ». Selon Ankara, cette position impliquant la fermeture de son territoire à tous les belligérants ne doit pas être « un obstacle aux relations normales avec tous les autres pays animés par la même bonne volonté ».
Les Britanniques minent les eaux du golfe de Gascogne.
Plusieurs raids de la RAF et de la Fleet Air Arm (l’aéronavale britannique) visent les ports de Naples et de Brindisi, ainsi que les installations de l’Armée italienne en Albanie.
Hitler ordonne « l’expulsion immédiate » de 100 000 Lorrains jugés « francophiles » à destination de la Zone libre, malgré l’opposition de l’ambassadeur Abetz et de son « protégé » Laval dont la politique de collaboration risque d’être mise en cause par cette brutale décision du Führer. Vichy ne peut qu’improviser des secours aux réfugiés et une « préfecture de la Moselle » est installée à Montauban.
Le destroyer britannique HMS Antelope coule le U-31 au nord-ouest de l’Irlande.
L’aviation italienne bombarde la ville de Salonique.
Aux États-Unis, des millions de citoyens sont appelés ce lundi à voter dans leur État pour élire les grands électeurs qui désigneront à leur tour le futur président américain. Le démocrate Franklin D. Roosevelt brigue, pour la première fois dans l’histoire du pays, un troisième mandat face au républicain Wendell Willkie qui a promis de garder la nation en dehors du conflit européen. L’institut de sondage Gallup (qui avait lourdement minimisé en 1936 le score triomphal de Roosevelt – donné vainqueur à 56 % alors qu’il avait en fait obtenu 61 % des votes populaires et 523 grands électeurs sur 531), donne gagnant le président sortant mais avec cette fois un score beaucoup plus serré et incertain : 52 / 48 %.
Les troupes italiennes capturent le village de Vovoussa, près du col de Metsovon, mais leur offensive s’essouffle car l’Armée héllène achemine d’importants renforts sur le front depuis plusieurs jours.
L’U-99 coule le cargo britannique Casanare et le croiseur auxiliaire HMS Laurentic.