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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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La Royal Navy effectue un raid aéronaval nocturne d’une stupéfiante efficacité sur la grande base navale de Tarente, où est amarré le gros de la flotte de surface italienne : au prix de la perte de deux des leurs seulement, les avions-torpilleurs Fairey Swordfish de l’Illustrious coulent le cuirassé Conte di Cavour, endommagent gravement le Littorio et le Caio Duilio ainsi que plusieurs bâtiments plus petits. Le coup porté à la Regia Marina, qui voit la moitié de ses bâtiments de ligne mis hors de combat en quelques minutes, est décisif.
Suite à des incidents qui ont éclaté la veille, et alors que toute manifestation a été interdite à l’occasion des célébrations de la victoire du 11 novembre 1918, Igor de Schotten et Claude Dubost, deux élèves du lycée Janson de Sailly de Paris, déposent vers 17 heures une gerbe en forme de croix de Lorraine sur le tombeau du soldat inconnu. Plusieurs milliers d’étudiants et lycéens se rassemblent autour de l’Arc de Triomphe, notamment pour protester contre l’arrestation, le 30 octobre, du professeur Paul Langevin. Des acclamations gaullistes fusent des rangs, tandis qu’apparaissent des drapeaux tricolores. Cette première manifestation tangible de résistance à l’occupation allemande est rapidement réprimée par la Wehrmacht. On compte de nombreux blessés et une centaine d’arrestations, très majoritairement des étudiants. Paradoxalement, les Allemands tirent de ce rassemblement d’ampleur limitée, mais dont l’écho est abondamment relayé par la radio britannique, la conclusion que les sympathies gaullistes sont faiblement ancrées au sein de la population.
Le ministre russe Molotov se rend à Berlin pour discuter avec les Allemands des sphères d’influence des deux « partenaires » en Europe de l’Est, et notamment de la question de la Finlande, où les services de renseignements soviétiques ont pris connaissance du déploiement de troupes allemandes. Les désaccords apparaissent nombreux entre le Reich et l’Union soviétique, et Hitler échoue à détourner Moscou des Balkans, en proposant à Staline d’avoir les mains libres en Orient.
Après quelques jours d’offensive gaulliste, Port-Gentil, dernier bastion vichyste au Gabon, se rend. L’ex-gouverneur Masson, fidèle à Vichy, se suicide. Ces quelques jours d’affrontements franco-français ont fait une trentaine de victimes. Félix Éboué est nommé gouverneur général de l’ensemble de l’AEF.
La directive de guerre n° 18 signée par Hitler prévoit notamment de laisser à la France la responsabilité de défendre son empire colonial. Il décide aussi d’intervenir dans les Balkans et en Afrique du Nord pour venir en aide aux Italiens en difficulté.
Suite aux négociations de Batavia, un accord est signé entre le Japon et les compagnies pétrolières néerlandaises, texte prévoyant la livraison par ces dernières de 1,8 million de tonnes de pétrole par an.
Inquiet de la rumeur d’un retour des cuirassés français Richelieu et Jean Bart à Toulon et donc à portée des Allemands, le gouvernement américain fait discrètement savoir à Vichy qu’il serait prêt à racheter les deux grands navires et étend cette proposition à « n’importe quel bâtiment de la Marine française ». À cette date, une grande partie de la « Royale » (cuirassé Provence, porte-hydravions Commandant Teste, plusieurs croiseurs, une vingtaine de torpilleurs et contre-torpilleurs et autant de sous-marins) a d’ores et déjà été désarmée à Toulon.
Sortie américaine du dessin animé Fantasia , mettant en scène Mickey Mouse. C’est un échec commercial, le premier jamais subi par la Disney.
Un raid de 515 bombardiers de la Luftwaffe ravage la ville industrielle de Coventry en l’écrasant sous 500 tonnes de bombes incendiaires (opération « Mondscheinsonate »). Le bilan humain est lourd : 1 400 civils sont tués ou blessés. On compte par ailleurs 21 usines endommagées, ainsi que d’énormes dégâts dans le centre résidentiel (4 000 maisons y sont rasées). Les Britanniques répondent dans les jours suivants par plusieurs raids particulièrement meurtriers dans la région de Hambourg. L’émotion est considérable en Grande-Bretagne où un nouveau verbe, « To coventrate » (« coventriser »), est adopté dans la langue de Shakespeare pour désigner la destruction d’une ville par bombardement aérien.
Protestation officielle mais sans effets du gouvernement de Vichy contre les expulsions massives des populations francophones de Lorraine, 70 000 Mosellans considérés par les nazis comme « incapables de se germaniser ». Parallèlement, le maréchal Pétain annonce la mise en chantier d’un projet de régionalisation du territoire : 20 régions administratives regroupant plusieurs départements seraient ainsi créées.
Contre-offensive générale de l’Armée grecque contre les Italiens entre le lac de Prespa et la mer Ionienne.
Les hydravions américains commencent à patrouiller l’Atlantique Nord depuis les Bermudes, afin de protéger les convois en partance pour le Royaume-Uni.
Sous le prétexte de « mesures de protection sanitaire », les Allemands ferment le ghetto de Varsovie, dont la création a été ordonnée en septembre et où sont parqués dans des conditions épouvantables 400 000 Juifs polonais, hommes, femmes et enfants. Entassée derrière une muraille de 3 mètres de haut hérissée de barbelés, 30 % de la population de Varsovie se retrouve cloisonnée dans 2,4 % de la surface de la ville. 70 000 Juifs sont dans le même temps enfermés à Cracovie.
Trois cargos allemands cherchant à rallier discrètement l’Europe depuis le port mexicain de Tampico sont interceptés par la Royal Navy. L’un doit s’échouer à la côte, les deux autres sont obligés de rebrousser chemin vers le port.
Entretiens entre Hitler et le tsar Boris de Bulgarie.
L’Armée grecque perce le front italien après de furieux combats et avance en direction de la localité albanaise de Korytsa.