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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Suite aux discrets entretiens diplomatiques Wuolijoki – Kollontaï, Moscou affirme à Helsinki, via la Suède, n'avoir « aucune objection de principe à un accord éventuel avec le gouvernement Ryti ». Cette déclaration revient à proposer de « lâcher » le gouvernement procommuniste de Kuusinen, si la Finlande accepte les revendications soviétiques. Ce même jour, au front, la 9e division finlandaise déclenche une offensive pour tenter de détruire la 54e division soviétique dans le secteur du Kuhmo.
Un accident ferroviaire dans la région d'Osaka fait au moins 180 tués et 90 blessés.
Le gouvernement polonais en exil en France, à Angers, annonce que la politique d’extermination des élites du pays par les nazis a déjà causé la mort de 18 000 intellectuels.
Le sous-marin U-55 du commandant Heidel est pris en chasse par plusieurs unités françaises et britanniques après avoir coulé deux navires marchands. Il est détruit par les grenades sous-marines de la corvette Fowey, mais une partie de son équipage est récupérée par les Alliés. Le même jour, la Kriegsmarine perd accidentellement le U-15 en mer du Nord. Alors que le convoi canadien TC.3 quitte Halifax sous forte escorte avec un contingent de plus de 7 200 soldats, l'Amirauté britannique communique : au 30 janvier 1940, 47 navires marchands allemands, représentant plus de 240 000 tonnes de jauge, ont été capturés ou sabordés.
À Berlin, le Reichsführer-SS Himmler ordonne la déportation vers les territoires occupés de Pologne de plus de 30 000 Tsiganes. Son lieutenant, Heydrich, organise de nouvelles expulsions de Juifs allemands vers les camps et les ghettos de Pologne orientale.
Avant-première en grande pompe pour le film du réalisateur Léon Poirier, Savorgnan de Brazza, projeté sur les écrans du cinéma Marignan, sur les Champs-Élysées, à Paris, en présence du ministre des Colonies, Georges Mandel. Le long métrage exalte la grandeur de l’Empire français, en retraçant le parcours de l’aventurier et marin français, Pierre Savorgnan de Brazza – en réalité, un Italien naturalisé Français – au Gabon et au Congo.
Discours de Hitler au Palais des sports de Berlin pour le 7e anniversaire du régime. Le Führer s’en prend à Chamberlain, Churchill et Daladier et rappelle triomphalement que la première phase de la guerre s'est conclue par la destruction de la Pologne.
Une campagne nationale visant à recycler les 120 millions de tonnes annuelles de déchets des ménages est lancée. Vieux papiers et ferraille sont récupérés pour être « réinjectés » dans les cycles industriels.
« La grande peur qui traverse l'Europe s'arrête à nos frontières, devant le fil de fer et les casemates, où veille et où combat la jeunesse française » affirme le président du conseil, Édouard Daladier, dans une allocution radiodiffusée.
Critiqué par une partie de la société britannique, lui reprochant les restrictions, le Premier ministre Chamberlain montre de la compréhension envers les civils tout en justifiant les efforts du pays : « Je crois qu'il serait très malheureux que le public se laissât aller à une humeur sombre ou à une dépression, parce que les faits ne montrent pas seulement que des efforts prodigieux s'accomplissent, mais ils prouvent aussi que des résultats prodigieux ont été atteints... 1 250 000 hommes sous les armes... des milliers de véhicules motorisés et 1 000 000 de tonnes de munitions et de ravitaillement envoyées en France... La Marine est aujourd'hui comme elle fut toujours au cours de notre histoire la première ligne de défense de nos îles ! »
Déclenchement de la grande offensive de Timochenko en Carélie, tout particulièrement à travers la baie gelée de Viipuri (Vyborg). Cette nouvelle attaque avorte du fait de la résistance des Finlandais.
Le nouveau gouvernement japonais présente son programme : pas d'intervention dans le conflit européen et règlement de la « question chinoise ». Pour parvenir à en finir avec la Chine, les dépenses militaires nippones sont désormais portées à la moitié du budget national !
Dans un message personnel au ton franc et amical, le Président Roosevelt avertit Churchill des effets négatifs dans l'opinion publique américaine de la politique de contrôle de la navigation marchande menée par l'Amirauté britannique : « Le sentiment général est ici que le bénéfice net pour vous et pour les Français compense difficilement les difficultés que ces pratiques nous causent. »
Une grande collecte de skis est organisée au bénéfice des combattants finlandais.
Le conseil de l'Entente balkanique (Roumanie, Yougoslavie, Turquie, Grèce) se réunit à Belgrade, capitale yougoslave.
Le pétrolier de 7 000 tonnes British Counsillor saute sur une mine mouillée par le U-26, au large de la côte orientale de l'Angleterre.
Du fait du rationnement des viandes, les Britanniques se « replient » sur le lapin, dont la consommation explose littéralement !
Plusieurs intellectuels (parmi lesquels Georges Duhamel, Paul Valéry, Jules Romains ou encore le baron Ernest Seillière) publient un manifeste contre les atrocités allemandes en Pologne qui « lèsent la dignité humaine et renversent l'idée même de la civilisation ».
Nombreux raids du X. Fliegerkorps de la Luftwaffe sur le trafic maritime allié. Les techniques d'attaque aériennes contre les navires sont encore loin d'être « rodées ». De fait, les résultats sont en demi-teinte, avec huit navires endommagés et « seulement » deux coulés : le petit norvégien Tempo et le dragueur de mines Sphinx.
Les U-21 et U-37 coulent respectivement le Yougoslave Vid et l'Anglais Leo Dawson. Il n'y aura aucun survivant dans les deux cas.
Les Chinois remportent une victoire en reprenant la ville de Pinyang.
À l'issue de la conférence de Belgrade, l'Entente balkanique réaffirme sa neutralité dans le conflit européen.