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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Sur tout le territoire national français, des centres de collecte de métaux sont ouverts afin de permettre à l’État de racheter de la ferraille à bas prix. Une campagne de publicité est lancée afin de sensibiliser les citoyens comme les industriels : pour l’occasion, Maurice Chevalier se prête au jeu, en offrant une vieille voiture. En banlieue parisienne, ce sont des étudiants qui collectent d’ustensiles de cuisine usagés ou bien des ferrailles rouillées abandonnées dans des terrains vagues. En province, les vide-greniers se multiplient. Partout, un seul mot d’ordre : la ferraille d’aujourd’hui deviendra les munitions de demain !
Le rationnement du papier, dont l'approvisionnement a chuté de moitié depuis le début de la guerre, est décrété.
Le U-50 est victime d'une défaillance de torpille qui avait déjà privé la Kriegsmarine de plusieurs succès au cours des premières semaines de la guerre. Le pétrolier Ellsworth, battant pavillon norvégien, échappe ainsi, de peu, à la destruction au large des îles Shetland.
Rationnement de plusieurs produits de première nécessité, ainsi que de l’essence.
Londres annonce que tous ses navires marchands seront désormais armés. En réaction, Berlin fait savoir que désormais tous les navires marchands britanniques seront considérés comme des bâtiments militaires et traités comme tels.
Six navires marchands battant pavillon neutre et représentant 20 000 tonnes de jauge sont coulés par les U-Boote.
Protestation officielle du général allemand Johannes Blaskowitz à l’encontre des agissements des SS et de la police du Reich en Pologne occupée. Blaskowitz sera l'un des seuls officiers allemands de haut rang à ouvertement émettre, et à plusieurs reprises, de telles protestations au cours de la guerre.
Le transport allemand Altmark, ex-ravitailleur du Graf Spee (cf. 22 janvier), ayant quitté Bergen la veille et cherchant à regagner l'Allemagne via les côtes norvégiennes (Jossing Fjörd), est attaqué et arraisonné par le destroyer britannique Cossack. Plusieurs unités lourdes de la Home Fleet sont postées en couverture en cas de réaction de la Kriegsmarine. 300 prisonniers britanniques sont libérés. Aux protestations d'Oslo contre la violation de ses eaux territoriales et de sa neutralité, Londres rétorque en accusant le gouvernement norvégien de « myopie » face aux agissements de la marine allemande. Quoi qu'il en soit, l'événement a un grand retentissement dans la presse internationale.
Préfigurant déjà les tactiques de « meute » qui apparaîtront à la fin de l'année 1940, l'Amirauté allemande ordonne aux sous-marins U-26, U-37, U-50 et U-53 de se regrouper pour attaquer deux convois français partis de Gibraltar et du Maroc à destination de Brest. En cours de route, le U-37 intercepte un troisième convoi au large du cap Finistère et coule le transport britannique Pyrrhus de 7 700 tonnes. Trois autres bâtiments, un grec, un espagnol et le français PLM 15 seront coulés le lendemain par les U-37 et U-53, mais les deux autres U-Boote, trop éloignés, n'auront pas le temps de rejoindre la zone.
Première de la pièce de théâtre en trois actes de Jean Cocteau, Les Monstres sacrés, au théâtre Michel, à Paris.
Le gouvernement britannique planifie l'évacuation de 450 000 enfants des grandes villes vers les campagnes.
Suite à une décision prise quelques jours plus tôt par Franklin Roosevelt (cf. 9 février), le sous-secrétaire d'État Benjamin Sumner Welles quitte le pays à destination de l'Europe. L'objectif officiel de cette mission de plusieurs semaines, qui tranche avec le désengagement diplomatique américain de l'entre-deux-guerres, est de faire le tour des principales capitales européennes afin de trouver une voie de sortie au conflit. Au programme de l'envoyé extraordinaire de Washington : Rome, Berlin, Londres, Paris puis, de nouveau, Rome. Vue des différentes chancelleries européennes, cette tentative de médiation laisse d'autant plus perplexe qu'elle paraît beaucoup trop tardive.
L'amiral allemand Wilhelm Marschall lance l'opération « Nordmark », une sortie en mer du Nord des croiseurs de bataille « jumeaux » Scharnhorst et Gneisenau accompagnés du croiseur lourd Hipper et de plusieurs contre-torpilleurs, l'ensemble étant couvert par un écran de 14 U-Boote déployés dans la zone. L'objectif est de directement s'attaquer au trafic allié entre la Norvège et les îles Shetland.
Paris autorise la reconstitution d’une force aérienne polonaise. Pilotes polonais et appareils français sont basés dans la région de Lyon.
En France, suite à la grogne des journalistes et des rédactions de début janvier, un débat a été ouvert entre le gouvernement et les députés afin d’assouplir les règles de la censure.