Au sommaire du n°18
- LES ARMES CHIMIQUES ET BIOLOGIQUES
- DURANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE,
NAISSANCE DE LA DISSUASION - OPÉRATION « ANTHROPOID »
- L’ASSASSINAT DE REINHARD HEYDRICH
- STOPPER YAMAMOTO !
- LES BATAILLES DE LA MER DE CORAIL
ET DE MIDWAY - DOSSIER : LA VICTOIRE DE ROMMEL ?
- ...
Vidéos
Mai - Juin 1941
Juillet - Août 1941
Septembre - Octobre 1941
Novembre - Décembre 1941
Janvier - Février 1942
Mars - Avril 1942
Mai - Juin 1942
PRATIQUE : voici l'outil indispensable pour trouver votre magazine préféré près de chez vous : www.trouverlapresse.com
Article exclusif web
Été 1940 : la guerre vue de partout
La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
Revue de presse
A lire dans la Croix
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
LES CHRONIQUES
Semaine du 26 Mai 1941 au 01 Juin 1941
Semaine précédente - Semaine suivante
26 Mai 1941
Un nouveau Germinal ?
Début d’une grève des mineurs à Ostricourt et Dourges, dans les bassins houillers du Nord et du Pas-de-Calais. Ils protestent contre les restrictions et la médiocrité des salaires, auxquelles se surimposent les récents développements de la très impopulaire politique collaborationniste de Vichy. Les communistes durcissent le mouvement au fil des jours, ce qui contraint les autorités d’Occupation à intervenir. Les Allemands dirigent la répression, épaulés par la police française et les compagnies minières qui fournissent les listes des meneurs. Ils procèdent à des centaines d’arrestations (200 « agitateurs » sont déportés en Allemagne ou internés à Huy, en Belgique ; 11 ouvriers et 2 femmes sont condamnés aux travaux forcés) et réduisent les livraisons alimentaires. Le 9 juin, les mineurs acceptent l’ordre de reprise du travail en raison des effets des privations qui commencent à se faire sentir.
Grèce
Les appareils du porte-avions HMS Formidable attaquent l’aérodrome allemand de Scarpanto, dans le Dodécanèse. Lors de son retour, l’escadre britannique est attaquée par les Stuka : le Formidable et le destroyer Nubian sont durement touchés
États-Unis
Premier essai de couvre-feu à Newark, dans le New Jersey. Le lendemain, Roosevelt décrète l’état d’urgence national et illimité compte tenu des tensions grandissantes avec l’Allemagne dans l’Atlantique.
27 Mai 1941
Churchill renonce à introduire la conscription en Irlande du Nord !
Pensant que le « Blitz » de Belfast du 15 avril allait soulever un élan de mobilisation contre l’Allemagne, le ministre du Travail Ernest Bevin a suggéré au Cabinet of War d’introduire la conscription en Ulster. Mais la complexité de la situation politico-religieuse sur place a finalement contraint Winston Churchill à en exempter la province. Les nationalistes catholiques refusent tout bonnement de servir dans une armée qu’ils considèrent comme celle d’un pays étranger, occupant, de surcroît, une partie du territoire irlandais. Les unionistes protestants, quant à eux, sont horrifiés par la perspective de voir les jeunes nationalistes d’Irlande du Nord suivre un entraînement militaire des plus accomplis, craignant qu’ils ne rejoignent l’IRA une fois la guerre terminée.
La fin du Bismarck
La Force H rattrape le cuirassé Bismarck désemparé par les attaques de la veille et le coule après une véritable curée de deux heures : sur l’équipage de 2 200 hommes, seulement 115 marins peuvent être secourus.
Crète
Suite à la perte de Galatas le 25, et des progrès allemands à La Canée et dans la baie de Souda le 26, le général Freyberg obtient de Londres l’autorisation d’évacuer ses troupes de Crète. Le cuirassé HMS Barham est endommagé par la Luftwaffe au large de l’île.
28 Mai 1941
Les protocoles de Paris : la France de plein pied dans la Collaboration !
L’amiral Darlan ratifie les protocoles de Paris, nés de la volonté française d’assouplir les clauses de l’Armistice du 22 juin, en facilitant les opérations militaires en Irak et en Libye. Le premier protocole confirme les concessions faites par Vichy au Levant dès le 6 mai (mise à disposition d’aérodromes syriens pour la Luftwaffe et livraisons d’armes aux Irakiens). Le second permet aux Allemands d’utiliser le port de Bizerte et la voie ferrée tunisienne Bizerte-Gabès pour ravitailler Rommel en Libye, les autorités sur place s’engageant par ailleurs à fournir des camions à l’Afrikakorps. Le troisième ouvre le port de Dakar à la Kriegsmarine et la Luftwaffe. Le quatrième constitue un véritable alignement sur Berlin, puisqu’il précise que « les mesures envisagées peuvent conduire le gouvernement de Vichy à un conflit armé immédiat avec l’Angleterre ou avec les États-Unis ». Cette éventualité n’a guère ému Darlan qui avait déjà proposé à Hitler au Berghof que la France se joigne à la guerre contre la Grande-Bretagne, ce à quoi le chancelier avait rétorqué « qu’il n’avait pas besoin de la France pour vaincre ». À son retour à Vichy le 14 mai, Darlan avait justifié auprès du maréchal la nécessité de collaborer pour éviter une « polonisation » de la France. Les faits semblent lui donner raison car l’Allemagne se dit prête dans, les protocoles, à des concessions économiques et politiques permettant de faire accepter à l’opinion française la possibilité d’une guerre avec les Anglo-saxons : dans l’immédiat, Darlan obtient le transfert en Afrique de 10 000 soldats et le retour de 961 officiers détenus en Allemagne (dont le général Alphonse Juin), Berlin ayant déjà annoncé, le 19 mai, la libération prochaine de 100 000 prisonniers français. Mais la fronde du général Weygand, le germanophobe proconsul en Afrique du Nord, poussera Darlan à formuler d’autres revendications telles que le retour de la souveraineté française sur toute la métropole (sauf Alsace-Lorraine), l’intégrité de l’Empire, etc. Inacceptables pour les Allemands qui désirent conserver des moyens de pression sur la France, ces demandes seront rejetées et l’application des protocoles, débutée en Tunisie et en Syrie, purement et simplement arrêtée.
Crète
Les garnisons britanniques d’Héraklion et de Réthymnon commencent à être évacuées par la Royal Navy (qui y perd les destroyers HMS Imperial et HMS Hereward le lendemain), le gros des troupes de Freyberg l’étant depuis Sfakia, au sud de l’île.
29 Mai 1941
Atlantique
Le croiseur lourd allemand Prinz Eugen, engagé dans l’opération « Rheinübung » aux côtés du Bismarck, arrive à Brest.
Eden pense à la sécurité sociale
Le ministre des Affaires étrangères Anthony Eden, déclare que la sécurité sociale sera l’objectif politique principal de la Grande-Bretagne après la guerre : « Nous avons déclaré que la sécurité sociale doit être le premier objectif de notre politique intérieure après la guerre. Et la sécurité sociale sera notre politique à l’étranger autant que chez nous. Notre souhait sera de travailler avec d’autres pour éviter la famine de la période d’après-guerre, les désordres monétaires dans toute l’Europe, et les larges fluctuations de l’emploi, des marchés et des prix qui ont été la cause de tant de misère durant ces vingt années d’entre-deux-guerres. Nous chercherons à atteindre cet objectif de plusieurs manières qui interfèreront aussi peu que possible dans la liberté propre à chaque pays concernant ses propres richesses économiques ».
Le football endeuillé
Le footballeur anglais du Southampton F.C. Norman Catlin, marin à bord du Gloucester coulé le 22 mai en Crète, est officiellement porté disparu.
30 Mai 1941
Résistance grecque
Deux patriotes grecs, Manolis Glezos et Apostolos Santas, descendent le drapeau nazi hissé sur l’Acropole et le remplacent par le drapeau hellène.
Disney
Sortie du court-métrage Mickey et Pluto golfeurs.
Mort d’un roi
Décès à Virginia Water, en Angleterre, de l’ancien roi de Siam Prajadhipok qui a abdiqué devant la junte militaire en 1935.
31 Mai 1941
Horreur à Dachau
Dans le camp de concentration, le docteur Sigmund Rascher, officier de la Luftwaffe et médecin SS, commence ses expériences médicales sur les déportés. Cherchant à préserver la vie des pilotes allemands, il soumet des cobayes humains à d’horribles expériences effectuées dans des chambres à vide et des baignoires remplies d’eau glacée, afin de mesurer les effets de la haute altitude et du froid extrême sur le corps humain. Plus de 200 de ses 300 prisonniers ne survivront pas à ses abominables expérimentations.
Suisse
Rationnement du thé, du café et du cacao.
Irlande
La Luftwaffe bombarde Dublin par erreur, faisant 28 morts et 87 blessés. 300 maisons sont détruites. Le gouvernement de l’État libre émet une vive protestation.
01 Juin 1941
Groënland
Quatre navires gardes-côtes américains commencent à patrouiller au sud des côtes du Groënland.