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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Les troupes australiennes traversent le fleuve Litani et repoussent les forces vichystes sur 60 km. 2 contre-torpilleurs français engagent 4 destroyers britanniques, mais sont forcés de se replier sans grand résultat.
Une flottille transportant la 21e brigade indienne sur le Tigre arrive à Al Kut. Cette capture de la zone centrale du pays permet la reprise des communications entre Bagdad et Bassorah, et marque le contrôle total du pays par les Britanniques.
La flotte britannique du contre-amiral Hallifax, forte du croiseur Dido, du croiseur auxiliaire Chakdina et des sloops indiens Clive et Indus, couvre le débarquement d’un bataillon, le 3/15th Punjab Regiment, à Assab, sur la côte érythréenne. Cette opération, baptisée « Chronometer », vise à priver les Italiens de leur dernier port de la mer Rouge. Assab tombe après 24 heures de combats.
L’amiral Darlan s’adresse aux Français à la radio de Vichy : « Nous n’aurons jamais assez de reconnaissance pour notre chef, qui a fait don de sa personne à la France pour la sauver… »
Vague d’arrestations de nazis suisses et d’agents allemands.
La RAF bombarde la Ruhr, la Rhénanie ainsi que Brême et Hambourg. Ce raid est le premier de 20 nuits d’attaques consécutives.
Rupture des négociations entre les Pays-Bas et le Japon à propos de leur colonie des Indes orientales hollandaises. Les Néerlandais refusent d’accéder aux exigences nippones en matières premières.
Accompagné de 5 destroyers et éclairé par 2 U?Boote, le cuirassé de poche allemand Lützow quitte Kiel pour la Norvège, avec l’intention de passer dans l’Atlantique Nord (opération « Sommerreise ») malgré des rapports indiquant une intense activité de la RAF. Dans la nuit du 12 au 13 juin, un avion-torpilleur britannique Beaufort réussit à se faire accepter dans un groupe d’escorte de la Luftwaffe. Au large d’Egersund, il lance son attaque, lâche sa torpille à 600 m du Lützow et s’échappe. La torpille touche le navire et l’endommage gravement. À l’arrêt, le cuirassé de poche échappe de peu à la torpille d’un second avion britannique venu délivrer le coup de grâce. Désemparé avec une gîte de 21 degrés, il subit une réparation de fortune qui lui permettra de retourner laborieusement à Kiel. Il y restera en cale sèche pendant 6 mois.
Les gouvernements alliés se promettent assistance mutuelle et acceptent de ne pas conclure de paix séparée avec l’Axe : « Il ne peut y avoir aucune paix et aucune prospérité tant que des peuples libres sont contraints par la violence dans la soumission à la domination par l’Allemagne ou ses associés, ou vivent sous la menace d’une telle contrainte. » La Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud, ainsi que les représentants des gouvernements en exil de la Belgique, la Tchécoslovaquie, la Grèce, le Luxembourg, les Pays?Bas, la Norvège, la Pologne, la Yougoslavie et la France sont signataires de l’accord.
Lors d’une entrevue avec Hitler à Munich, le maréchal Antonescu assure au dictateur allemand l’engagement de la Roumanie à ses côtés.
Sortie en salle aux États-Unis de Man hunt (Chasse à l’homme) de Fritz Lang, premier des 4 films de propagande antinazie du cinéaste allemand d’origine juive et exilé depuis 1934.
Prétextant un « complot juif » visant à nuire à la coopération franco-allemande, le gouvernement de Vichy annonce que plus de 12 000 Juifs ont été « internés » dans des camps de concentration. De plus, Vichy légalise l’expropriation des commerces appartenant à des Juifs sans aucune compensation.
Les autorités soviétiques lancent une vague d’arrestations dans les États Baltes contre tous ceux qui pourraient soutenir une invasion allemande. 50 000 personnes disparaissent en quelques jours.
À la demande du président Roosevelt, pour raisons de sécurité, les États-Unis bloquent le stock d’or suisse déposé sur leur territoire. Ils gèlent aussi tous les avoirs allemands et italiens aux États-Unis, ainsi que ceux des pays occupés par l’Axe.
Les Britanniques du général Wavell lancent l’opération « Battleaxe ». L’objectif est de défaire l’ennemi dans les zones d’Halfaya, Sollum et Capuzzo, puis sécuriser Tobrouk avant de capturer les secteurs de Derna et Mechili. Wavell dispose pour cette offensive de 20 000 hommes, 190 tanks, 98 chasseurs et 105 bombardiers. Il estime que la majeure partie des chars allemands sont autour de Tobrouk et qu’il a donc l’avantage matériel à la frontière égyptienne. Or, rien n’est plus faux : en mai, le général Rommel s’est rendu compte de la possibilité de l’ennemi de briser ses lignes. Par conséquent, il les a particulièrement fortifiées, plaçant de nombreux canons et champs de mines antichars sur le col d’Halfaya et autour du fort Capuzzo. Il augmente ses réserves et fait bombarder Tobrouk la veille de l’attaque, pour empêcher toute sortie de la garnison. Il peut compter sur 13 200 hommes (5 700 Allemands et 7 500 Italiens), 196 chars, 130 chasseurs (60 allemands et 70 italiens) et 84 bombardiers. L’opération commence à 5h15 le 15 juin : les Allemands résistent toute la journée sur Halfaya. Par contre, au centre, le fort Capuzzo est capturé à midi et ne pourra être repris. À la fin de la journée, les gains britanniques sont limités, fragiles et chèrement acquis : plus de la moitié des chars alliés sont hors de combat. L’offensive continue, mais c’est d’ores et déjà un échec : en 3 jours, les Britanniques vont perdre plus de 300 blindés devant l’Afrika-Korps.
Signature du pacte tripartite par l’État indépendant de Croatie. La cérémonie a lieu dans le palais des Doges à Venise, en présence d’Ante Paveli?, Ribbentrop, du comte Ciano et de l’ambassadeur du Japon.
Les lois de Nuremberg contre les Juifs sont dorénavant valables dans tous les pays conquis et occupés par les Allemands.