PRATIQUE : voici l'outil indispensable pour trouver votre magazine préféré près de chez vous : www.trouverlapresse.com
La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
Semaine précédente - Semaine suivante
Suite à l’échec de la République populaire ukrainienne entre 1917 et 1920, apparaît en Ukraine un fort mouvement nationaliste, qui peut s’appuyer, à partir de 1929, sur l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) créée à Vienne. En 1939, ce parti politique se rapproche de l’Allemagne nazie qui vient d’envahir la Pologne, l’un de ses ennemis jurés, dans le but de lutter contre l’URSS. Mais l’année suivante, l’Organisation se scinde en deux, avec d’un côté l’OUN?B de Stepan Bandera et l’OUN?M d’Andry Melnyk. Le 30 juin 1941, Stepan Bandera proclame la renaissance de l’État ukrainien à Lvov (ou Lviv), la plus grande ville de l’ouest de l’Ukraine, cherchant ainsi à mettre les Allemands devant le fait accompli. Hitler n’a pourtant aucune intention de faire de l’Ukraine une nation indépendante, même si depuis quelques mois combat dans les rangs de son armée une Légion ukrainienne composée essentiellement de membres de l’OUN. Il ne reconnaît donc pas ce nouvel État et réprime le mouvement : le 5 juillet, Stepan Bandera et les membres du gouvernement autoproclamé sont arrêtés et envoyés à Berlin, 1 500 autres indépendantistes sont arrêtés ou tués. L’Allemagne préfère soutenir Andry Melnyk, bien plus modéré, et qui, lui aussi revenu d’exil, proclamera bientôt à Rivne (ou Rovno) la création d’un gouvernement ukrainien collaborant à la politique de l’envahisseur.
Suite à l’invasion de l’URSS par l’Axe, la France de Vichy rompt ses relations diplomatiques avec l’Union soviétique.
Le 1er juillet, aux États-Unis, NBC lance WNBT (future WNBC) ; la première télévision commerciale en noir et blanc est inaugurée avec 22 stations émettrices installées à travers le pays. Financer ce nouveau média a été rendu possible grâce à la légalisation de la publicité télévisuelle. Ce jour?là, à 14h29, le premier spot publicitaire de l’Histoire fait la promotion des montres Bulova (une marque américaine) juste avant la retransmission d’un match de baseball entre les Brooklyn Dodgers et les Philadelphia Phillies. Sport et publicité, la recette aura de beaux jours devant elle !
Theodor Dannecker, chef à Paris de la section IV J de la Sipo-SD, écrit un rapport sur « Le traitement de la question juive en France ». On y apprend l’existence d’un « fichier juif complet et constamment tenu à jour » créé par la police française ; une preuve de son empressement à collaborer avec l’Occupant.
Les produits textiles sont rationnés. Les ménages doivent demander une « carte de vêtements » à leur mairie. Elle contient des tickets-points à échanger contre des articles en magasin à des dates précisées par voie d’affichage.
Des appareils de la RAF endommagent le croiseur Prinz Eugen mouillé à Brest.
La première émission de divertissement régulière, diffusée en direct à la télévision, est le CBS Television Quiz. Le jeu dure une heure. Il sera abandonné en mai 1942.
Création à l’Opéra de Paris du Chevalier et la Demoiselle , une chorégraphie de Serge Lifar sur une musique de Jacques Ibert.
La victoire belge sur les troupes italiennes à Saio met fin aux hostilités au sud du Nil Bleu. Les 7 000 derniers soldats du général Gazzera (dont 9 généraux, 45 officiers supérieurs et plus de 2 800 officiers et sous-officiers) se rendent aux forces coloniales belges du major général Auguste-Éduard Gilliaert avec un butin de guerre considérable. Le gouvernement belge de Londres va octroyer en récompense 145 Croix de guerre aux combattants de la Force Publique en Abyssinie, noirs et blancs. Le contingent belgo-congolais se composait de 5 500 soldats et porteurs.
Pour la première fois depuis le déclenchement de « Barbarossa », Staline fait un discours à la radio, appelant à une résistance acharnée devant l’avance allemande. Il encourage à la guérilla pour couper des lignes de communications allemandes.
Le Comité central du Parti communiste yougoslave décide d’entreprendre une lutte armée contre les troupes italo-allemandes. Ce mouvement de guérilla se double très vite d’un soulèvement populaire à travers tout le pays. Les garnisons italiennes sont rapidement débordées et 3 000 hommes faits prisonniers !
Nommé haut-commissaire au Levant par de Gaulle, le général Catroux prononce l’indépendance de la Syrie – récemment libérée des troupes vichystes – au nom de la France libre. Le pays reste encore dans les faits sous domination française.
Les relations entre le Pérou et son turbulent voisin équatorien ont toujours été difficiles, émaillées de revendications territoriales et même déjà d’une intervention militaire péruvienne à Guayaquil en 1858. Suite à la multiplication d’incidents frontaliers en 1903 et 1904 et après l’échec de négociations en 1916 et 1924, le président du Pérou, Manuel Padro Ugarteche, prétexte en janvier 1941 des incursions équatoriennes pour former le Groupe Nord chargé de garder la frontière. Le 5 juillet, la guerre éclate. Face aux quelque 12 000 soldats péruviens, l’Armée équatorienne (1 800 hommes environ) ne peut pas faire grand-chose : bien mieux équipé, le Groupe Nord envahit la province d’El Oro, fait bombarder les principales villes par son aviation et s’empare même de Puerto Bolívar lors d’une opération aéroportée ! Carlos Alberto Arroyo del Río, le président équatorien, demande alors un cessez-le?feu, effectif le 31 juillet. Le 2 octobre, une zone démilitarisée est délimitée sous l’égide des États-Unis, du Brésil et de l’Argentine, et des négociations pour la paix s’ouvrent. Le protocole de Rio sera signé le 29 janvier 1942 au profit du Pérou, qui récupère ainsi une zone de plus de 200 000 km².
La ligne « Staline », une série de fortifications élevées dans les années 1920 mais plus ou moins abandonnées dans les années 1930, ne peut empêcher la Wehrmacht d’enfoncer le dispositif soviétique à Lvov.
Le sous-marin britannique HMS Torbay surprend en surface et coule à la torpille le RM Jantina, un sous-marin italien.
Les Soviétiques contre-attaquent avec 700 chars devant Leningrad. La Panzergruppe 3 allemande repousse l’adversaire grâce à un support aérien écrasant.
Deux transports de troupes américains débarquent un contingent militaire à Tunugdliarfikfjord pour y établir une base aérienne.
Sous l’œil bienveillant des troupes allemandes, les miliciens lituaniens de la ville de Kaunas massacrent plus de 2 500 Juifs.