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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Le maréchal Antonescu promet à Hitler l’envoi de renforts pour la campagne d’été de 1942.
À Varsovie, se tient une réunion secrète entre des membres du parti communiste KPP et des conseillers venus d’Union soviétique pour fonder le parti ouvrier polonais (PPR).
À la demande du cabinet de guerre australien, Churchill transfert le 1er corps australien du Moyen-Orient en Asie du Sud-Est pour protéger le pays.
Le président Roosevelt obtient le vote d’un crédit extraordinaire, qui lui permet d’annoncer instantanément le début du Victory Program, censé augmenter la production de matériel de guerre pour 1943. Les prévisions de la Maison-Blanche, à peine imaginables, tablent sur 125 000 avions, 75 000 chars et 11 millions de tonnes de transports navals : et pour cause, il s’agit de transformer le pays en véritable « arsenal des démocraties ». Ce programme dantesque est né dans l’esprit du lieutenant-colonel Albert C. Wedemeyer, grand connaisseur de l’Armée allemande (il a fait ses classes à West Point et a enseigné à l’académie de guerre de Prusse) et promoteur du « Germany First » (battre l’Allemagne d’abord, le Japon ensuite). Ayant l’oreille attentive du président et du général George Marshall, commandant en chef de l’US Army, Wedemeyer préconise la montée en puissance de forces armées américaines à une échelle telle qu’elles pourraient l’emporter seules sur toutes les forces de l’Axe réunies : soit 11 000 000 d’hommes sous les drapeaux ! Et l’effort industriel qui l’accompagne est proprement hallucinant : en trois ans, 275 000 avions, 6 340 000 véhicules légers, 90 000 chars et 65 millions de tonnes de navires seront produits par les arsenaux de l’Oncle Sam…
À l’initiative de Churchill, des cafétérias libres-services sont mises en place par le gouvernement britannique pour proposer des repas à prix abordable.
Les premiers contingents américains (forces aériennes et navales) débarquent sur le sol nord-irlandais.
Le siège de Bataan débute. 80 000 soldats américains et philippins, ainsi que 26 000 civils, sont encerclés par l’Armée japonaise dans la péninsule, et les assiégés ne disposent de stocks de nourriture que pour 43 000 hommes durant six mois. Le général Douglas MacArthur espère tenir le temps nécessaire aux renforts pour parvenir sur place.
Les Chinois de Tchang Kaï-chek battent les Japonais à Changsha.
Début de l’offensive d’hiver soviétique entre les lacs Ilmen et Seliger, sur le front de Leningrad.
La contre-attaque soviétique continue, et l’Armée rouge attaque Mojaïsk, à 110 kilomètres à l’ouest de Moscou.
Les Japonais investissent le secteur britannique de l’île et entrent dans Jesselton désertée.
L’ancien chef de l’État, Rachid Ali, ardent nationaliste exilé à Berlin, est condamné à mort par contumace par les Britanniques.
Il coule en Méditerranée, au large de Minorque. Il avait quitté le 6 janvier Alger pour Marseille avec 383 passagers et membres d’équipage à son bord. Dans la soirée du 7, il s’est dérouté pour porter secours au cargo Jumièges, en difficulté au large des îles Baléares. Le paquebot est lui-même pris dans une tempête, et bientôt, l’eau s’engouffre dans les soutes par les sabords mal joints. Le bâtiment prend de la gîte. Son radio lance un SOS. Des navires se portent à son secours, mais le 9 janvier, peu après midi, le Lamoricière sombre corps et biens : beaucoup de passagers et de marins se noient, emportés par des vagues de plus de 10 mètres de haut, ou meurent de froid dans l’eau glaciale. Le naufrage est mis sur le compte de la mauvaise qualité du charbon et du manque de puissance des machines dans la tempête. Seuls 95 passagers et membres d’équipage en réchappent. Avec lui disparaît le mathématicien et cryptologue polonais Jerzy Ró?ycki, du bureau du chiffre des renseignements polonais. Avec Marian Rejewski et Henryk Zygalski, il avait cassé, en janvier 1933, le code allemand secret d’Enigma.
La flotte de débarquement japonaise face à Tarakan est attaquée par des bombardiers hollandais. Le général Wavell s’installe sur l’île de Java.
Lancement de la Copa America de football, championnat sud-américain des nations, à Montevideo.
Le général Joukov, après avoir été pressé par Staline, déclenche une vaste opération contre la « ligne d’hiver » allemande, qui s’étend de Briansk à Rjev.
Le studio Walt Disney sort le dessin animé Donald’s Decision, destiné à convaincre les Canadiens d’acheter des bons de guerre. Ce film a été commandé par le National Film Board of Canada. L’entrée en guerre des États-Unis impacte profondément l’entreprise. Près de la moitié des employés partent sous les drapeaux, ou sont embauchés dans l’industrie de guerre. Ainsi, l’équipe travaillant sur Bambi est réduite à la portion congrue (à peine une quarantaine de personnes), et la série des Mickey Mouse s’arrête, tandis qu’au début de l’année 1942, l’Armée américaine réquisitionne une partie des studios. S’ensuit une nette réduction de la production. L’équipe Disney, après avoir été filmer juste avant la guerre en Amérique latine, peut assurer la réalisation de moyens métrages exotiques, qui marquent le début des films dits « de compilation ». Les personnes travaillant sur le dessin animé se concentrent alors sur les besoins de l’Armée. Bientôt, 93 % des productions Disney sont liées à la guerre, une grande partie étant des courts métrages de propagande. Cette période de guerre génère la demande, de la part de diverses unités militaires, d’insignes spécifiques. Elles affluent chez Disney : plus de 1 200 insignes seront créés par des artistes de la maison, sous la direction de Hank Porter et Roy Williams.
Le Japon déclare la guerre aux Pays-Bas et débarque aux Indes orientales néerlandaises.
Les Sud-Africains prennent le village portuaire de Sollum, ce qui coupe désormais tout ravitaillement par la mer aux Germano-Italiens.