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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Après avoir demandé à la Grande-Bretagne l’ouverture d’un second front via son ambassadeur à Londres, le 4 septembre, Staline sollicite cette fois l’envoi de 20 à 30 divisions.
Après plusieurs jours de percée décisive, les Panzergruppen 1 et 2 font leur jonction à Rommy, sur les arrières des 5e, 21e, 26e et 37e armées soviétiques. Pas moins de 452 700 hommes du Front du Sud-Ouest, ainsi que 2 642 pièces d’artillerie et 64 chars se retrouvent enfermés dans une gigantesque poche s’étirant sur un diamètre de 160 km autour de la capitale ukrainienne. Le général Mikhail Kirponos, commandant du Front du Sud-Ouest, a toutes les raisons d’être inquiet, car une défaite priverait l’Armée rouge de 43 divisions supplémentaires, une saignée dont elle aurait bien du mal à se remettre. Kirponos n’assistera pas à ce désastre, car il sera tué au front le 20 septembre, lendemain de la chute de Kiev. Staline ne lui aurait de toute façon probablement jamais pardonné ce qui allait devenir la plus grande catastrophe militaire de l’Histoire : avec 700 544 soldats tués, blessés ou capturés, au sortir de la bataille de Kiev le 23 septembre, sur un effectif de 752 000 hommes vingt-deux jours plus tôt, le Front du Sud-Ouest est littéralement anéanti. Depuis son quartier général de Rastenburg, en Prusse-Orientale, Hitler jubile : l’Ukraine, le « grenier à blé de l’Union soviétique », est désormais entre ses mains.
Le pro-allemand Shah d’Iran Reza Shah Ier abdique en faveur de son fils Mohammad Reza Chah Pahlavi qui régnera jusqu’en 1979, détrôné par la Révolution islamique de l’ayatollah Khomeini.
La France libre met fin au mandat de la France sur la Syrie et, imitée par la Grande-Bretagne, reconnaît l’indépendance du pays.
À Tournai, deux membres de la Sipo-SD sont abattus par deux résistants. Une récompense de 10 000 Reichsmark est offerte par les Allemands pour tout renseignement aidant à leur arrestation.
L’Armée rouge étend la mobilisation aux hommes âgés de 16 à 50 ans.
Premier vol du bimoteur de Havilland DH.98 Mosquito, au cours d’une mission de reconnaissance.
Le président Roosevelt demande au Congrès 5,985 milliards de dollars supplémentaires pour le prêt-bail à destination de la Grande-Bretagne et du Commonwealth.
Pour la première fois depuis la création de l’Armée rouge par Léon Trotsky, quelques divisions soviétiques reçoivent le titre honorifique de « divisions de la Garde » pour leur conduite héroïque lors de la bataille de Yelna.
Rencontre au sommet à Struganik, en Serbie, entre les deux principaux leaders de la résistance yougoslave à l’Occupant allemand : le Croate Josip Broz, dit « Tito », chef du parti communiste yougoslave et des partisans, s’entretient avec le colonel serbe Dragoljub Mihailovi?, chef des Tchetniks royalistes. Les négociations achoppent dès le départ, tant les divergences entre les deux mouvements sont nombreuses. Outre de profonds désaccords quasi insurmontables, les deux résistants ne trouvent, pour ainsi dire, aucun point d’entente. La question portant sur le devenir de la Yougoslavie d’après-guerre, à savoir si elle sera érigée en fédération ou en État centralisé, achève de creuser le fossé séparant les deux hommes : Tito ne veut pas entendre parler d’un État dans lequel les Serbes s’accapareraient l’essentiel du pouvoir, comme ce fut le cas de 1919 à 1941. Une nouvelle rencontre aura lieu le 27 octobre, mais n’aura pas plus de succès…
Le ghetto de la ville ukrainienne de Jitomir est liquidé : 5 000 Juifs sont fusillés par les soldats allemands et leurs supplétifs ukrainiens.
Trois adolescents âgés de 15 à 19 ans, partis en canoës de Fort-Mahon-Plage le 17, arrivent, épuisés, sur la côte d’Eastbourne, en Angleterre : ils veulent s’engager dans les FFL.
Un chasseur Grumman Martlet du porte-avions d’escorte HMS Audacity abat un bombardier allemand Focke-Wulf Fw 200 Condor en train de suivre le convoi OG?74 et d’attaquer le navire de secours Walmer Castle. Il s’agit là de la première victoire aérienne remportée par un avion ayant décollé d’un porte-avions d’escorte dans la bataille de l’Atlantique. Ironie de l’histoire, l’Audacity est l’ancien cargo allemand Hannover capturé au large de Porto Rico en mars 1939.
Suite à la recrudescence des « attentats », le couvre?feu de 21 heures à 5 heures du matin est instauré par le général von Stülpnagel ; les salles de spectacle en font les frais, car elles doivent fermer leurs portes à 20 heures. Par ailleurs, douze otages sont fusillés en représailles de l’assassinat du capitaine Schoben le 16.
Le front activiste lituanien, Lietuviu Aktyvistu Frontas, adresse un mémorandum à l’Allemagne, dans lequel il proteste contre l’occupation du pays par l’Armée allemande. Les autorités nazies sur place interdisent immédiatement le LAF et arrêtent ses dirigeants.
La Luftwaffe commence à attaquer les navires de la Flotte de la Baltique mouillés dans le port de Kronstadt : le cuirassé soviétique Oktyabrskaya Revolutsia est ainsi durement touché par des bombes.